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Plaisance-du-Touch : solder Val Tolosa dans les urnes ?

Soutenu depuis des années par Louis Escoula, ancien maire (PS), conseiller général et toujours président de la communauté de communes « de la Save au Touch », le projet de méga centre commercial sur le plateau de la Ménude, aux portes de Colomiers, a fait couler beaucoup d’encre et profondément divisé les 18 000 habitants de Plaisance-du-Touch. Pascal Barbier, élu (EELV) d’opposition et vice-président du collectif des opposants, conduit la liste qui se présente contre Philippe Guyot, ancien adjoint au maire et fondateur d’une association de soutien au projet qui revendiquait plus de 1000 adhérents au nom de l’emploi. Les deux hommes ont toutefois abandonné leurs responsabilités associatives avant de s’affronter dans les urnes.

Philippe Guyot, qui a succédé à Louis Escoula en cours de mandat, a créé la surprise en laissant entendre l’été dernier que le projet était abandonné après un nouveau revers juridique devant le Conseil d’Etat. A ses yeux, l’hypermarché Casino est définitivement enterré mais il faut négocier avec Unibail-Rodamco, propriétaire des 30 hectares, pour construire un petit centre commercial, des bureaux pour les professions libérales, etc. Il espère que la surface financière du groupe spécialisé dans l’immobilier commercial l’aidera à attirer un nouveau centre d’apprentissage pour les métiers de l’aéronautique, en association avec Airbus et les Compagnons du Devoir. De son coté, Pascal Barbier réfléchit aussi à une nouvelle orientation de La Ménude, en lien avec l’agriculture et la production d’énergies renouvelables. « Il faudra impliquer Unibail dans la reconversion du projet, la commune ne va pas racheter les terres, c’est trop cher », dit-il. L’un de ses co-listiers, Rémi Demersmann-Pradel (PS), caresse même l’idée de confier une mission de reconversion à Louis Escoula pour sortir du bourbier Val Tolosa « par le haut ».

Sur le plan politique, Val Tolosa a fait voler en éclat le parti socialiste, tiraillé entre partisans et opposants à ce projet économique qualifié de « grand projet inutile » par les écologistes. Philippe Guyot a quitté le PS et bénéficie du soutien de la République en Marche (LREM), même s’il préfère désormais se présenter « sans étiquette ». La liste du maire sortant affiche 9 LREM, mais aussi 2 centristes (Modem et Agir), 2 anciens socialistes revendiqués et un ex-PRG. Pascal Barbier affiche de son coté un véritable feu d’artifice de logos, avec pas moins de 8 formations politiques de gauche. La France Insoumise (8 candidats) s’y taille la part du lion, aux cotés du parti de gauche (2) et du PCF. Voir le PS (6 candidats) allié dès le premier tour avec ses rivaux de gauche sous l’égide d’une tête de liste écolo est un phénomène rare en France qui doit en laisser plus d’un songeur dans « la ville rose » voisine. Mais il vrai que, sauf apparition surprise d’une liste s’affichant véritablement « de droite », l’élection se jouera en un seul tour à Plaisance-du-Touch.

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