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Colomiers : Du neuf avec du vieux

Élue de justesse en 2014 avec à peine 198 voix d’avance sur son rival écologiste Patrick Jimena à l’issue d’une triangulaire à laquelle s’était également qualifié le candidat de droite Damien Laborde, Karine Traval-Michelet achève son premier mandat à la mairie de Colomiers. Elle s’apprête à affronter les mêmes adversaires qu’il y a six ans. Sauf que cette fois, le candidat de la droite depuis 2008 bénéficie également du soutien de LREM. Un choix qui n’a pas été du goût d’Eric Kaczmarek, animateur de Colomiers en marche, qui a claqué la porte du parti présidentiel et décidé de se lancer dans la bataille !

Même si Patrick Jimena se dresse, une nouvelle fois, face à la vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’habitat, il ne peut, cette fois, se prévaloir du soutien d’EELV qui a choisi de soutenir la maire sortante. Qu’importe, il se présente cette fois à la tête d’une liste indépendante soutenue par la France insoumise, Place publique, Nouvelle donne et Generation.s. « Sans l’avoir demandé », insiste Jimena qui dresse un bilan sans concession de la municipalité sortante : « En matière de transition écologique, c’est catastrophique. La situation s’est aggravée, comme en atteste la suppression de la gratuité des bus ou les établissements scolaires construits sans penser à la végétalisation ». Des attaques que Karine Traval-Michelet balaie d’un revers de main : « Qu’a-t-il fait depuis 2014 ? Rien, il n’a participé à aucune commission de la municipalité. Ce n’est pas sérieux ». Son opposant de droite Damien Laborde concentre quant à lui l’essentiel de ses critiques sur l’urbanisme : « Il est grand temps de ralentir les constructions et d’investir dans la rénovation urbaine de quartiers laissés à l’abandon comme En Jacca où sont concentrés l’essentiel des logements sociaux. Il faut casser cette logique de ghettoïsation ». Critique « facile », pour la maire sortante de Colomiers qui rappelle qu’En Jacca subit les coupures urbaines de la ville et renvoie le candidat de LREM à ses propres contradictions : « M. Laborde a voté sans difficultés le PLUIH à la Métropole. Il a beau jeu de dire maintenant que l’urbanisme n’est pas maitrisé. Il faut être cohérent dans la vie ». Dernier sujet de friction dans la 2e ville du département, la dette passée de 0 à 17 millions d’euros en six ans : « En investissant 37 millions dans le patrimoine scolaire, je pense avoir travaillé pour l’avenir. Et vu les taux actuels, cela ne me dérange pas d’emprunter. Je préfère faire ça qu’augmenter les impôts ». Les habitants aussi, sans aucun doute.

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