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  • BOUDU

Les mots de Pellefigue

ÉNERGIE En lançant son mouvement pour les municipales à l’enseigne de « Une nouvelle énergie pour Toulouse », Nadia Pellefigue use curieusement du même slogan que Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP aux municipales de 2014 à Paris : « Une nouvelle énergie pour Paris ». Dans les deux cas, il s’agit de souligner le manque de « nouveauté » et d’« énergie » du maire sortant. La candidate PS emploie abondamment le terme dans ses discours. Elle qualifie même ses militants de « porteurs d’énergie ». Du point de vue sémantique, c’est imparable : « Énergie » vient du bas-latin energia, qui signifie « force », et mesure, dans son acception contemporaine, la « manifestation concrète, chez une personne, de l’aptitude à agir » (TLF).

MATRICE, MATRICER Chargée à la Région Occitanie du développement économique, de l’enseignement supérieur, de l’innovation et de la Recherche, Nadia Pellefigue maîtrise sur le bout des doigts le jargon globalisé de l’entreprise et de l’innovation. Mais par égard, sans doute, pour ses électeurs, elle n’utilise jamais, dans le cadre de la campagne, le sabir tech des startupers. Il arrive toutefois qu’un terme du genre lui échappe. Matricer en fait partie, souvent comme synonyme de « forger » ou d’« imprimer sa marque ». On l’entend ainsi dire que l’« Occitanie a matricé » ceci ou cela. De même, la « matrice » revient souvent dans ses propos. « La culture est une matrice » l’a-t-on entendue répéter lors de la présentation de son programme culturel. Dans ce cas, on peut comprendre la matrice comme le moule, comme le milieu ou quelque chose prend racine, où comme la partie d’une machine outil qui imprime une forme dans une pièce. Ou, certainement, tout cela à la fois.

CHOCOLATINE Comme Carole Delga, Nadia Pellefigue fait partie de la team chocolatine. Elle tweete régulièrement son amour pour le terme et son refus d’employer son synonyme horriblement jacobin : pain au chocolat. Elle l’a rappelé lors de son premier discours prononcé devant son local de campagne. Elle le répète à qui veut l’entendre, histoire, sans doute, de profiter de l’aura de ce marqueur identitaire inoffensif et transpartisan.

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