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Les mots de Maurice

Photo : Rémi BENOIT,
Rédaction : Sébastien VAISSIÈRE,
le 13 mars 2020 Temps de lecture : 4 min.
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Les mots des candidats en disent parfois plus long que leur programme. Cette semaine, on se penche sur les expressions favorites d’Antoine Maurice: « collectif », « militant », et « résilience ».

Collectif
Antoine Maurice et ses colistiers d’Archipel Citoyen n’aiment pas qu’on qualifie leur mouvement de « parti ». Ils lui préfèrent le terme « collectif ». Le dico nous éclaire : le collectif, c’est « un organe de décision composé de plusieurs personnes » (Académie française), alors qu’un parti est « un ensemble de personnes ayant des opinions communes » (TLF). Chez Archipel on est donc forcément réunis et pas forcément d’accord, alors que dans les partis ont est forcément d’accord et par forcément réunis. Le dictionnaire apporte aussi une réponse claire à ceux qui se demandent comment un collectif comme Archipel a pu se doter d’un leader. Il suffit de s’en remettre à la définition chorégraphique du collectif scénique : « Principe qui soumet les interprètes aux directives du maître de ballet ».

Militant
Dans les discours de Maurice, tout est militant. Les « militants de mouvements », voisinent avec les « militants du quotidien », les « épanouissements militants », succèdent aux « militants issus de cultures diverses ». Même la ville de Toulouse est« engagée et militante ». Un militant, c’est d’abord un soldat. Du latin militare : être soldat. Ici-bas, (d’après le dictionnaire), on en trouve deux sortes : les militants pour une cause « qui agissent pour leurs idées sans user de violence » (TLF), et les religieux militants, « qui passent leur vie terrestre à lutter contre les tentation du monde pour respecter les préceptes de l’Évangile » (TLF). Antoine Maurice a visiblement intégré que l’écologie est la religion du XXI siècle.

Résilience
Le concept de résilience plaît à Antoine Maurice. Au sens premier, il désigne la capacité d’un matériau à absorber l’énergie lors d’une déformation. À la fin des années 1990, le neuropsychiatre français Boris Cyrulnik en a élargi le champ à la psychologie, en qualifiant de résilience la capacité de certains individus à se remettre d’expériences traumatisantes. Antoine Maurice l’utilise généreusement quand il s’agit de qualifier la capacité de Toulouse à encaisser le dérèglement climatique ou les résultats des politiques municipales des dernières décennies.

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