Ces trois derniers mois, trois initiatives d’envergure en faveur du bien-être animal ont été initiées dans le pays. Un référendum d’initiative partagée (RIP) signé par huit députés d’Occitanie ; une proposition de loi du groupe parlementaire de Cédric Villani, qui sera discutée le 8 octobre à l’Assemblée ; et une autre proposition de loi annoncée fin septembre par la ministre de la Transition Écologique, qui s’est fait un plaisir de couper l’herbe sous le pied du dissident Villani. Une jungle de lois et d’initiatives, qui signent la nouvelle passion des parlementaires pour le bien-être animal… et leur appétit pour les voix qui vont avec.

Le 28 septembre dernier, jour de son 86e anniversaire, Brigitte Bardot s’est fendue sur Twitter, et à l’encre bleue, d’un message pressant à l’adresse du gouvernement : « J’attends toujours depuis 47ans que ceux qui nous mènent dans le mur aient un geste pour l’amélioration de la condition animale en France ! C'est peut-être mon dernier anniversaire. Depuis le temps que j’attends, je n’ai plus le temps d’attendre ».
Le lendemain, à peine les bougies éteintes, « ceux qui nous mènent dans le mur » prenaient la parole par l’intermédiaire de Barbara Pompili, qui annonçait la fin progressive des delphinariums, des élevages de visons d’Amérique à fourrure, et des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Devancés d’une petite dizaine de jours par la ministre, les dissidents LREM réunis sous la bannière du groupe Écologie Démocratie Solidarité, promettent de faire mieux avec leur proposition de loi. Interdiction d’élever un animal pour sa fourrure, interdiction des spectacles d’animaux vivants d’espèces non domestiques, interdiction de la chasse à courre, disparition progressive de l’élevage en cage et des élevages n’offrant pas aux animaux un accès au plein air… les propositions sont nombreuses et font étonnamment penser à l’initiative lancée en juillet par le journaliste Hugo Clément et le patron de Free Xavier Niel : le référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux, qui vise à interdire l’élevage en cage, l’élevage à fourrure, la chasse à courre, les spectacles d’animaux sauvages et l’expérimentation sur les animaux quand une alternative existe, et, à terme, l’élevage industriel.Dispositif législatif en forme d’usine à gaz, le RIP donne la possibilité à des citoyens soutenus par des parlementaires, de soumettre au vote de l’Assemblée une proposition de loi. Pour cela, 185 signatures de députés et sénateurs doivent être recueillies (c’est presque fait) auxquelles doivent s’ajouter 4,7 millions de signatures de citoyens (une autre paire de1
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