Boyer inspira à la Warner le personnage de Pépé le putois.

La postérité se soucie peu de Charles Boyer et elle a tort. Longtemps ce Figeacois fut la coqueluche d’Hollywood et l’incarnation du french lover. Une idylle américaine scellée pour le meilleur (des dizaines de grands films hollywoodiens entre 1920 et 1976) et pour le pire (il inspira à la Warner le personnage de dessin animé de Pépé le putois, dragueur français collant, roublard et malodorant). Rentré en 1939 sous les drapeaux, il est renvoyé aux USA par le gouvernement qui lui demande d’user de son influence pour convaincre les Américains d’entrer en guerre contre l’Allemagne. Génial dans Liliom de Fritz Lang, classe et chic dans Casbah (remake amerloque de Pepe le Moko), romantique à souhait dans Mayerling, il acheva sa carrière avec Belmondo dans le Stavisky d’Alain Resnais.
La ville de Figeac, récipiendaire d’un fonds important de souvenirs et d’effets personnels de Boyer cédé par l’ancien journaliste Guy Chassagnard, consacre à l’enfant du pays une expo réussie susceptible de raviver chez nous l’aura perdue de cette grande star hollywoodienne d’Occitanie.
Charles Boyer de Figeac à Hollywood – jusqu’au 31 octobre à l’Hôtel de Ville de Figeac.