Le Chef

par le Mangeur MasquéRobin Mothe

Rédaction : Le Mangeur Masqué,
Photo : Orane BENOIT,
le 3 février 2023
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Son histoire, c’est celle d’un chef qui s’ignore. Devenu cuisinier par hasard, lors d’une expérience de woofing aux états-Unis. Il y a pris goût, et cultive désormais le sien dans le Restaurant sans nom, rue Peyrolières, qu’il a repris il y a un an avec son ami Fabien Lecoustre. Dans ce bistrot contemporain, les assiettes se partagent autour d’une grande table et d’une cuisine d’instinct qui surprend. En bien.

 

Votre premier émoi gustatif ?

Le bœuf bourguignon de ma nounou. Elle a réussi à me faire manger des carottes alors que je détestais ça. Et il y avait un goût dans son plat que je n’ai jamais réussi à reproduire depuis.

Le plat que vous détestiez enfant ?

à peu près tout. Surtout dès qu’il y avait du vert dans l’assiette ! 

Votre madeleine de Proust ?

Les lasagnes bolognaises de ma mère qu’elle cuisinait avec du confit d’aubergine.

Le plat le plus difficile à réaliser ?

J’ai un petit problème avec la pâte à chou…

Votre plat « signature » ?

Je refais rarement la même chose donc difficile à dire…

L’aliment que vous préférez ? 

J’adore les produits de la mer. Poissons, coquillages, couteaux, coques, moules.

Celui que vous détestez ?

Les choux de Bruxelles.

Les pires associations ?

Pour moi, il n’y en a pas ! 

Votre péché mignon ?

Les pâtes. Toujours les pâtes. Encore des pâtes. 

Vos sources d’inspiration ?

Aller manger dans d’autres restaurants, les livres de cuisine, Instagram.

Le piège en cuisine ?

La répétition, l’ennui. La routine en général.

Le pire souvenir en cuisine ?

Un service chaotique de saison. 150 personnes qui attendaient dans la salle, et moi en cuisine qui ne savais plus trop où donner de la tête.

Au réveil, sucré ou salé ?

Si je suis pressé, un pain au raisin. Sinon, du salé. Un toast avec du bacon, un œuf. A l’anglaise.

Devant la téloche, salé ou sucré?

Sucré. Genre des Ferrero Rocher. La boîte ne dure jamais très longtemps d’ailleurs.

Ce que vous inspirent les émissions comme Top Chef ? 

C’est un bon accélérateur, ça ouvre des portes.

Votre penchant alimentaire honteux ?

J’adore le ketchup. Il y en a toujours sur le bord de mon assiette. Pour manger avec tout.

Le plat ou le produit pour lequel vous êtes prêt à faire 100 km ?

Je dirais plutôt un terroir. Du côté du Pays basque ou des Landes par exemple.

L’homme ou la femme avec qui vous aimeriez diner en tête-à-tête ?

Gérard Depardieu, histoire de faire avec lui une sorte de repas médiéval. Plein de choses sur la table, à boire et à manger.

Le chef que vous admirez ?

Le Brésilien Alex Atala. J’aime son histoire, son parcours.

L’aliment le plus bizarre que vous ayez mangé ?

Des grillons frits. En bouche, c’est croustillant avec un goût de paille.

Si vous étiez un ustensile de cuisine ?

Un robot mixeur. Difficile de s’en passer.

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