« À Arnaud-Bernard nous recevons le Monde, d’Arnaud-Bernard, nous parlons du monde », peut-on lire sur le site de Carrefour Culturel, association active depuis plus de 20 ans dans le quartier. Une pensée qui résume bien l’identité de ce quartier populaire où les habitants se réunissent dans la rue pour jouer de la musique, parler littérature, taper dans un ballon ou manger.

C’est où ?
En 1836, la destruction de sa porte Royale ouvre le quartier sur l’extérieur. Il devient au siècle suivant une terre d’accueil pour les Italiens fuyant Mussolini, puis les Espagnols fuyant le franquisme et les Maghrébins dans les années 1970. Il sera pendant longtemps la frontière entre la ville et la campagne, l’emplacement idéal pour les commerçants. Aujourd’hui, ce quartier populaire toujours marqué par la diversité de ses commerces est une porte d’entrée sur le centre-ville. Il est situé entre le boulevard d’Arcole et la basilique Saint-Sernin.
Silence, ça pousse !
Dans une petite pièce au sous-sol d’un immeuble d’Arnaud-Bernard, Nicolas Auriac et Quentin Jeandel cultivent des micropousses à l’abri des regards, de la lumière, des pathogènes et des changements de température. « Je trouvais intéressant d’arriver à faire pousser en intérieur, des choses qui ont du goût » explique Nicolas. Son acolyte complète : « La graine germée, c’est le premier stade d’une plante, la micro-pousse c’est le second. Vient ensuite la jeune pousse puis la plante mature. » Le binôme fait pousser une vingtaine de micropousses différentes : fleurs, arbres, aromatiques et légumes. « La ville peut apporter sa pierre à l’édifice en produisant dans des lieux abandonnés, des parkings, des sous-sols » assurent-ils. Un concentré de nutriments goûtu qui séduit de nombreux chefs toulousains comme le restaurant mexicain Mexcal à deux pas de leur local.
Coquin
Dans le quartier, une petite rue qui ne paye pas de mine rencontre pourtant un franc succès chez les passants en recherche de déco pour leur salon. Adieu le labyrinthe infini d’Ikea ! Rendez-vous dans la rue de la Verge d’Or. Sa plaque tape dans l’œil des plus éméchés qui n’hésitent pas à s’en emparer. Elle détient sans doute le1
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