C’est dans la plus grande discrétion que Kiyoshi, énième table aux influences japonaises, a ouvert il y a quelques semaines, plein centre-ville. Avec une petite particularité qui donne toute son identité au lieu : un grand comptoir face à la cuisine, et derrière, un chef français, seul aux commandes avec son humeur voyageuse et son verbe plutôt facile. De quoi intriguer dès que le service s’annonce...
Pour une première visite, j’ai opté pour midi. Le menu est quasiment unique, pas de choix, hormis pour le plat principal, entre saumon Teriyaki ou Tamagoyaki (une omelette roulée, cuite dans une poêle rectangulaire). Prix affiché : 18 euros. Compétitif !
Une entrée tout en légèreté avec trois petits plats différents : une soupe miso relativement correcte, une salade de nouilles soba efficace et un Tsukenomo de légumes, façon pickles. Très bonne idée au passage de proposer différentes saveurs sur un même plateau.
Pour le plat, pas de chichi, j’ai gouté les deux propositions (traduction : j’ai tapé dans l’assiette de mon voisin de table – il était d’accord rassurez-vous). Chaque fois, une belle générosité comme avec ce beau pavé de saumon (légèrement trop cuit à cœur ceci dit), accompagné d’un bol de riz et de légumes taillés dans leur volume et légèrement rôtis.
Même réjouissance pour l’omelette japonaise : beau gabarit dans l’assiette. Assaisonnement (sauce soja, algues et dashi) un peu en retrait pour ce type de plat servi traditionnellement au petit-déjeuner. Et là-encore, légère surcuisson constatée en bouche (l’œuf manquait un peu de vivacité).
Entre fraîcheur et saisonnalité, ce cheesecake fraise/matcha/coulis de fruits rouges arrive à point nommé pour conclure le déjeuner. La petite touche sucrée qu’il faut, mais sans excès. Bien exécuté pour un dessert de cuisinier.
Alors, Kiyoshi ?
Première impression plutôt encourageante avec des plats d’inspiration japonaise relativement simples mais efficaces, et un rapport qualité-prix très engageant à l’heure du déjeuner.De quoi donner envie d’en voir davantage, le soir par exemple, avec une proposition nettement plus poussée, baptisée « omakase » (« Je m’en remets à vous ») : menu dégustation de 8 à 10 plats selon l’inspiration du chef et tarifé 38 euros pour un diner servi au comptoir et uniquement sur réservation.