La belle harmonie entre les collectivités semble avoir volé en éclats. Alors que Jean-Luc Moudenc déclarait, lors de la signature du Pacte financier début juin, que cette contractualisation allait donner lieu « à un dialogue inédit entre l’État et les élus locaux », son homologue du Conseil départemental Georges Méric estimait quant à lui, dans un communiqué, « qu’elle niait le principe de libre administration des collectivités locales établi par les lois de décentralisation ». Bien que cet accord engage la collectivité toulousaine à cantonner, sur le périmètre de son budget principal, l’augmentation de ses dépenses de fonctionnement à un seuil maximum de 1,35 % par an jusqu’en 2020, pour le premier édile de la ville, la Métropole de Toulouse reste, avec cet accord, « maîtresse de ses projets et donc de son destin ». Un point de vue absolument pas partagé par le Département, qui considère avoir fait la preuve d’une gestion vertueuse et qui craint, si le dispositif était mis en œuvre, une dégradation des services publics ou la remise en cause de la gratuité de certains services. Des inquiétudes partagées par la Région Occitanie qui, par l’intermédiaire de sa présidente Carole Delga, reproche à l’État de vouloir « imposer sa vision unilatérale, sans concertation et contrepartie valable ».