ILS PRÉFÈRENT L’ATLANTIQUE
Yvan Cujious, auteur-compositeur-interprète
Sans en faire tout un plat, Côté côte, Moi c’est le fronton et la pelote sans hésitation aucune vive la marée, vive la dune les landes, les fougères, les vagues les pins me rendent (toulou) zinzin non, en un mot comme en cent moi c’est définitivement : l’océan
Catherine Gay, directrice du développement de l’aéroport Toulouse-Blagnac
L’océan sans aucune hésitation ! L’océan est infini, synonyme de liberté. Un véritable spectacle que je peux contempler pendant des heures ; il est à la fois imprévisible et sauvage on ne peut jamais le dompter ! Il vous apprend l’humilité ! Marées, écume, vague… le mouvement, ça me correspond.
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Christophe Lèguevaques, avocat
Ce qui est bien à Toulouse, c’est qu’on peut choisir ! Si je veux faire du farniente, je vais plutôt opter pour la Méditerranée. Mais ma préférence va clairement à l’Atlantique. Il me paraît plus frais, plus authentique, plus nature. Je déteste le côté bling-bling de la Côte d’Azur par exemple. J’ai acheté une maison en Bretagne mais j’aime aussi beaucoup la côte basque. Sur
le littoral atlantique, je trouve les paysages magnifiques. Je suis fasciné par l’océan, ses tempêtes, par ses mouvements d’humeur, beaucoup plus importants que sur l’autre littoral. Et puis j’adore la marée qui me permet de m’adonner à la pêche à pied. J’adore me promener dans les rochers…
ILS PRÉFÈRENT LA MÉDITERRANÉE
Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse
Vu que je suis né en Tunisie, pour moi, il n’y a pas d’hésitation, c’est la Méditerranée, même si mes enfants aiment l’océan. J’aime la culture méditerranéenne, c’est la mixité. Le coin que je préfère, c’est Banyuls. Pour deux raisons essentiellement : d’une part parce que contrairement à d’autres stations balnéaires comme Argelès, on sent qu’il y a une vie qui se prolonge dans l’année. Et puis pour la plongée : j’adore plonger dans la réserve qui contient un nombre d’espèces incroyables. Et puis j’aime les rocailles…
Alain di Crescenzo, président de la CCI d’Occitanie
L’été, j’ai besoin des cigales, sinon je suis malheureux. Et les cigales, on n’en trouve pas à l’océan. Je penche donc pour la Méditerranée, ses calanques, ses odeurs de pin, ses vagues courtes, la température de l’eau, la plongée, ses poissons de roche. Et puis j’aime bien le mistral qui ne me donne pas mal à la tête et qui est parfait pour faire de la planche à voile. Enfin, j’aime l’état d’esprit de la Méditerranée, qui se rapproche de celui de l’Espagne. Sans oublier l’huile d’olive !
ENTRE LES DEUX, LEUR CŒUR BALANCE
Sébastien Bournac, directeur du théâtre Sorano
Je suis aquitain d’origine. J’ai une polarité spontanée qui me mène volontiers vers les longues plages sauvages de la côte landaise, bordées de dunes et de forêts de pins pour de grandes balades. J’aime
beaucoup aussi le Pays Basque qui permet de conjuguer en un même jour les joies de l’océan et de belles randonnées en montagnes. Pourtant aujourd’hui, si je cherche une escapade courte, le temps d’un week-end, je prends plutôt la direction de la côte catalane, la partie rocheuse et enchanteresse de la Côte Vermeille pour le pittoresque de ses criques et de ses villages. Ce n’est pas très original. Mais d’une façon générale je fuis la foule et les stations balnéaires l’été. Je fréquente plutôt les plages entre l’automne et le printemps (sans craindre un bain revigorant dans une eau froide). Et l’été, quand je pars en vacances sur une côte, je choisis souvent celle des Asturies ou de la Galice qui constituent à mon sens la meilleure synthèse entre ce que le littoral méditerranéen peut avoir d’enchanteur et le littoral atlantique de puissance brute et poétique. Je m’y retrouve mieux.
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Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse en charge des transports
J’aime le côté un peu espagnol de la Méditerranée, Collioure, ses vignes qui descendent dans la mer. Ce que je déteste en revanche, ce sont les immenses plages où l’on ne peut pas poser sa serviette. Du
littoral atlantique, j’apprécie le côté naturel, en particulier lorsque l’on quitte Saint-Jean-de-Luz en direction d’Hendaye, et que l’on s’enfonce vers Urrugne. Mais j’apprécie moins le côté un peu bourgeois de cette côte. En résumé, j’aime bien les deux mais ma préférence va… aux Pyrénées. Car l’avantage de la montagne, c’est que l’on n’a que 100 mètres à faire pour être seul.
Greg Lamazères, journaliste, harmoniciste, auteur
La mer, c’est le monde grec et l’empire romain, mais surtout les plages bétonnées et les familles Groseille en claquettes et short de basket, les bourrasques de la tramontane et la dureté catalane, les véliplanchistes de la Franqui et les gitans de Perpignan, les boîtes et les bikers du Cap d’Agde, les voiles fantastiques de la Grande Motte, partout un sable gris et une eau froide. En Espagne, passé Rosas, j’ai l’impression de respirer un peu mieux et avec un verre de horchata de chufa assis sur les cailloux de la crique de Begur, ça peut être le paradis, tant qu’un blaireau ne se met pas à écouter Jul sur son smartphone. L’océan n’est pas vaguement beau, il vous prend à la gorge et des poètes ont trouvé des révélations en marchant sur son rivage, immense à marée basse. Horizon à perte de vue, brainwash,
grand large, visions hyperboréennes, mur de l’Atlantique. Quand l’océan est enragé, hostile, mousseux et fracassant, il y a de quoi faire des cauchemars. Si vous êtes de bonne humeur, une journée entière à observer les évolutions des surfeurs sur la crête des vagues et au creux des tubes, c’est presque comme arpenter le sentier des oiseaux du zen et se détacher de soi et des formules, s’approcher du noyau des choses.
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