Vu de l’extérieur, sa vie semble pourtant bien remplie. À la tête de My Sport Agency, agence 100 % sport spécialisée dans l’évènementiel et la gestion de sportifs (principalement d’Occitanie), Camille Naude est aussi à l’origine du Toulouse International Ladies Cup (TILC depuis devenu Women French Cup), le premier tournoi de football féminin professionnel qui regroupe quelques-unes des meilleures équipes européennes comme le PSG, Manchester City, Arsenal ou le Bayern Munich. Une initiative suffisamment remarquée par les plus hautes instances organisatrices du football pour que l’UEFA lui propose de participer à l’élaboration du prochain championnat d’Europe. Bref difficile de faire plus chargé niveau emploi du temps. C’est pourtant bien elle qui figure en 11e position sur la liste Une nouvelle énergie pour Toulouse de Nadia Pellefigue. Une décision que la jeune femme de 31 ans, ex footballeuse au TFC, justifie par la personnalité de la vice-présidente de la Région : « Lorsque j’ai entendu dire qu’elle avait l’intention de se lancer, je suis allée voir comment ça se présentait. J’ai été conquise par sa personnalité, sa clairvoyance. Elle incarne, pour moi, une manière très moderne de faire de la politique ». Quelques mois lui seront néanmoins nécessaires pour se décider à franchir le pas : « Je ne voulais pas mettre à mal ma société. Puis j’ai fini par me rendre à l’évidence : si des gens comme moi ne se lancent pas, personne ne le fera ! ».
Dix ans après son père, « qui avait participé à la campagne de Pierre Cohen », elle se retrouve donc à reprendre le flambeau. Une expérience que cette Toulousaine pur jus qui a grandi dans le quartier Saint-Michel et qui est titulaire d’un Master 2 en droit des affaires, appréhende avec beaucoup d’insouciance : « J’ai pour habitude de faire confiance… jusqu’à ce que ce que les gens me prouvent qu’ils sont mauvais ! Et puis au sein d’Une, on est nombreux à avoir commencé l’aventure politique en même temps ».
Quant à son apport, elle se sait attendu sur le sport, domaine dans lequel la ville souffre, selon elle, de graves carences : « En termes de rayonnement, Toulouse n’est pas au niveau. Il n’y a pas assez de manifestations d’envergure. Par ailleurs, il y a beaucoup trop d’inégalités dans la répartition des subventions. Le monde du sport étant extrêmement dépendant d’elles, les choses ne sont pas dites. Moi je suis là pour les dire ».
Comments