Depuis le pont, avenue d’Atlanta à Toulouse, on distingue, entre le chemin de fer, la déchetterie et le futur centre d’incendie et de secours, le terrain, le camping, ou la place comme ils l’appellent, lieu de résidence pour de nombreuses familles. Elles arrivent de Roumanie en quête d’une vie meilleure. Boudu a rencontré les habitants de ce camp où les valises se défont sans jamais se poser définitivement. Ce rassemblement d’une centaine de personnes dont la vie s’apparente à celle d’un quartier, s’est formé il y a environ 3 ans suite au démantèlement d’un autre camp toulousain. Sur ce vaste terrain jonché de caillasses et de ferrailles, des familles construisent leur espace de vie, un halo de couleur au milieu des débris. Installés pour une durée indéterminée, certains travaillent à l’extérieur du camp dans la construction, la restauration ou le ménage, beaucoup bricolent la ferraille, la majorité recherche activement un emploi stable.
Photo : Rémy Gabalda / Texte : Orane Benoit