Écolo par hasard Fiona Mille grandit dans le Nord au sein d’une famille qui encourage le débat. En 2012, à tout juste 15 ans, elle découvre les Jeunes écologistes sur le marché de Hénin-Beaumont, où ils organisent un happening contre la venue de Marine le Pen. Séduite par « leur approche décalée de l’écologie », elle trouve dans ce mouvement un moyen d’assouvir son besoin d’engagement.
Pour une écologie fun Après avoir déménagé à Toulouse pour étudier les politiques de l’environnement à Sciences-Po, Fiona Mille poursuit son engagement auprès des Jeunes écolos. Urgence climatique, Tafta, loi sur la surveillance : elle multiplie les happenings décalés pour sensibiliser les passants aux enjeux sociaux par le rire. « L’écologie seulement décroissante, c’est fini ! Elle doit être fun, moderne, et proposer un projet de société au sens large. »
Terrain / Terroir Malgré ces actions, Fiona Mille se sent déconnectée du réel. Elle rejoint alors des associations militantes : Amap et lutte contre le gaspillage à Toulouse, protection de la montagne à Grenoble et bio au Québec. Et une fois son master en poche, Fiona Mille veut aider les entreprises dans leurs stratégies de développement durable « pour agir concrètement par un autre biais que l’associatif ou la politique ».
Le fond, pas les projecteurs Là où certains jeunes écolos visent ouvertement une carrière politique chez EELV, Fiona Mille hésite. « Je fais partie d’une génération qui se méfie des logiques partisanes et préfère mettre en valeur ses idées plutôt qu’un parti ou une personnalité. » Elle n’exclut pourtant pas de s’engager un jour au niveau local. Et pourquoi pas national, « pour accéder à des leviers d’action plus efficaces ». Mais dans l’ombre, précise-t-elle : « Quand on est sous les projecteurs, on ne s’occupe pas des sujets de fond ».