Issue d’une « famille de droite » et immergée à Toulouse dans ce qu’elle décrit comme « une bourgeoisie pesante », son premier vote est allé à François Mitterrand en 1981. Un choix qui provoque des disputes avec son père, « au point de lui lancer une assiette de purée au visage ». Malgré ces désaccords, ce sont les relations de la famille qui vont guider le parcours professionnel de Florence Ginisty, qui se destinait dans un premier temps à la psychiatrie. « Depuis toujours, je m’intéresse aux gens. Mais j‘ai raté le concours de médecine. C’est là que j’ai choisi le droit, certainement parce que j’étais fascinée par un ami de mon père, Alain Furbury, grand avocat à la personnalité éblouissante. »
Portée par l’exemple de cette figure qui est aussi le mentor d’Éric Dupond-Moretti, elle se tourne vers le métier d’avocat. « Ma grand-mère a été placée comme bonne à 15 ans et discriminée parce qu’elle parlait ce qu’on appelle le patois. Ce type d’injustice m’a toujours révoltée », ajoute-t-elle. Cette fibre sociale, Florence Ginisty la cultive, en plus de son métier, au travers de son engagement associatif. Qu’il s’agisse de son travail d’aide aux devoirs et de « coaching culturel » auprès des jeunes des quartiers ou de la défense de la culture et de la langue occitanes.
En grève, comme de nombreux avocats, contre la réforme des retraites, elle assume « une hostilité avec la politique menée au niveau national. C’est catastrophique. Il participe à l’émiettement de la société. » Aujourd’hui, Florence Ginisty va donc plus loin, « pour être utile », en étant présente sur la liste Pour la cohésion, aux côtés de l’ancien maire Pierre Cohen. « C’est le seul qui a eu de l’ambition et une vision globale pour Toulouse au cours de son mandat, assure-t-elle. Il est d’une grande honnêteté et a de l’expérience. » Pour mener sa contre-attaque, Pierre Cohen a trouvé quelqu’un pour assurer sa défense.