Le lieu serait-il maudit ? Avec la divulgation cet été, dans les colonnes de La Dépêche du Midi, du passé trouble, pour ne pas dire sulfureux, d’Andres de León, président du site toulousain de recherche Hyperloop Transportation Technologies, les vieux fantômes de Francazal ont resurgi. Il y a quelques années à peine, le projet d’implantation de studios de cinéma de la Raleigh sur le site de l’aéroport militaire, porté par l’architecte cugnalais Bruno Granja, avait fait naître un vent d’espoir équivalent. Avant que tout le monde ne déchante à l’issue d’un (long) feuilleton savamment entretenu par la presse locale. Alors aujourd’hui, qu’en est-il exactement ? Et surtout, que reproche-t-on à Andres de León ? Essentiellement d’avoir touché de l’argent public, dans deux affaires, une en Belgique et l’autre en Espagne, lors de reprises d’entreprises qui se sont soldées, à chaque fois, par des liquidations judiciaires. Dès lors, une question se pose : celui qui est devenu directeur des opérations d’Hyperloop TT en septembre 2015, soit six mois à peine après sa seconde faillite, a-t-il retenu les erreurs du passé ? Du côté de l’État, de la Région Occitanie et de Toulouse Métropole, qui ont signé le 24 janvier 2017 un protocole d’accord prévoyant l’implantation d’un centre de R&D à Francazal, l’heure n’est pas (encore) à la panique. Mais la prudence est de mise…
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