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BOUDU

Jean-Luc Moudenc, Toulouse vue du Capitole

On vous a vu au marché récemment. Ça y est, la campagne est lancée ?

Chaque mois depuis 2014, je vais passer une journée dans un quartier, et une autre dans une commune de la Métropole. J’ai par exemple fait le marché de Drémil-Lafage en juillet… et personne n’a fait de commentaire ! Je suis sur le terrain, au contact des Toulousains, ce qui me permet de percevoir qu’ils commencent à voir nos réalisations et le bénéfice qu’ils vont en tirer. Ils me disent : « On voit à quoi servent nos impôts ». Donc, je ne suis pas en campagne. Mais je vois bien qu’il y en a beaucoup d’autres qui se placent. Certains de manière explicite, d’autres de manière implicite… Il y a tous les styles. Et il semblerait qu’il y ait beaucoup de volontés individuelles dans l’opposition. Et surtout beaucoup de divergences sur les sujets de fond. Mais ce n’est pas mon affaire.

On vous présente de plus en plus comme un maire Macron-compatible. Pourquoi ?

C’est une expression qui a fleuri quand je me suis réjoui de la nomination d’Édouard Philippe à Matignon et lorsque j’ai approuvé le fait qu’une équipe gouvernementale puisse réunir des gens venus de la droite, de la gauche et de la société civile. Cette mixité, cette pluralité, c’est quelque chose qui m’a plu. C’est à partir de ce moment-là que cette étiquette un peu réductrice m’a été collée.

À raison ?

Le rôle d’un maire ou d’un président de métropole est de travailler le plus positivement possible avec le gouvernement en place. Je travaille avec Georges Méric et Carole Delga parce que c’est l’intérêt de la Ville et de la Métropole. Pourtant, je ne suis pas socialiste ! Je fais de même avec le gouvernement car j’en ai besoin pour demander davantage d’effectifs de police nationale à Toulouse, pour financer de la politique de la ville en faveur des quartiers populaires, pour obtenir une aide financière pour la 3e ligne du métro ou pour avoir un jour la LGV. Je pourrais multiplier les exemples. J’estime qu’un maire doit être fédérateur, dans le dialogue avec le gouvernement en place quel qu’il soit, et non dans l’opposition. Si l’on veut faire de la politique nationale, il faut être député ou sénateur.

Dans un passé récent, certains maires de grandes villes étaient pourtant des figures politiques importantes, avec des prises de position marquées. À vous entendre, le maire ne devrait s’occuper que de sa collectivité et n’aurait pas de rôle à jouer dans la politique nationale…

La période à laquelle vous faites allusion est révolue : c’était celle des députés-maires et sénateurs-maires. Et je crois savoir que 90 % des Français sont contents de cette évolution et ne veulent plus que ces fonctions soient mélangées. Je suis pleinement dans cette nouvelle donne. Et je le suis d’autant plus que j’ai fait partie, en janvier 2014, des 5 députés UMP à voter la loi socialiste limitant le cumul des mandats et interdisant d’être à la fois maire et parlementaire, alors que mon parti m’avait demandé de voter contre cette loi.

Après, quand on est maire de la 4e ville de France, on joue un rôle dans la politique nationale. Et comme je suis le président national de l’association des grandes villes et métropoles, j’ai forcément cette dimension. Mais c’est pour défendre les collectivités locales. Ainsi, au niveau national,  je discute avec l’État sur les finances, qui est un gros sujet pour nous, j’exprime mon désaccord avec le gouvernement actuel sur le financement du logement social, etc… On peut dire que je fais de la politique nationale, mais sur des sujets locaux.

Quel regard portez-vous sur l’action du gouvernement ?

Édouard Philippe est un ami pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Il y a des points que je trouve bien concernant les collectivités locales. Le gouvernement socialiste nous avait imposé une baisse de nos ressources d’une ampleur qu’aucun gouvernement n’avait osé nous imposer. Au contraire, l’actuel gouvernement a décidé de nous les maintenir et nous a demandé, en contrepartie, de limiter la progression de nos dépenses de fonctionnement, autrement dit de maîtriser ces dépenses. D’où la fameuse contractualisation. Et bien moi, je préfère les contrats, même s’ils prévoient des efforts, que la baisse autoritaire des dotations. J’ai apprécié aussi que, sur un certain nombre de sujets, la SNCF ou la loi Travail, le gouvernement fasse des réformes attendues depuis très longtemps et les fasse avec courage, c’est-à-dire en résistant à la contestation. Après, il y a d’autres choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord.

Lesquelles ?

Le logement social, auquel je suis très attaché. Le gouvernement a modifié il y a un an l’équilibre du financement du logement social en baissant de manière autoritaire les APL et les loyers. Je considère que c’est une grave erreur, je l’ai maintes fois dit à Édouard Philippe. Mais je ne l’ai pas convaincu. C’est ainsi.

Je crois, par ailleurs, que les Français avaient besoin d’une affirmation plus ferme de la fonction présidentielle, plus de prestige dans la représentation du pays et de la République, plus d’autorité, et qu’Emmanuel Macron a bien su répondre à cette aspiration. Pour autant, il faut aussi pratiquer le dialogue, reconnaître le rôle des corps intermédiaires.

Il y a 80 opposants à la Tour D’Occitanie dans une Agglomération de 760000 habitants. Cela s’appelle une opposition marginale.

Est-il vrai que vous avez été sollicité pour intégrer le gouvernement ?

On ne m’a pas proposé de ministère précis. J’ai tout simplement été interrogé sur le principe d’entrer au gouvernement. J’ai fait savoir que je souhaitais honorer jusqu’au bout mon contrat moral avec les Toulousains et le mandat de maire. C’était très clair dans ma tête.  

L’occasion ne se représentera peut-être plus. Ne craignez-vous pas de le regretter un jour ?

Quand on est un responsable public, on a le droit d’avoir des regrets. Mieux vaut qu’ils restent dans l’ordre de l’intime. Par contre, on a un devoir, celui de faire des choix, et des choix clairs. Et de s’y tenir. Je ne regrette rien car je suis resté cohérent avec moi-même.

Le Canard Enchainé a fait état d’une réunion secrète à l’Élysée durant l’été. Pourquoi autant de secret ?

La vérité, c’est qu’on a parlé d’un sujet qui n’est pas secret. Pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron avait dit qu’il souhaitait, là où il y a une métropole, une fusion avec le département. En novembre dernier, au congrès des maires, devant des milliers de gens, il a dit qu’il fallait concentrer le rapprochement métropole-département sur les 7-8 métropoles les plus importantes. Il a donc fait une réunion pour nous parler de ça. Mais aucune décision n’a été prise. Il voulait avoir notre avis.

Et le président Méric, qu’en pense-t-il ?

Il est contre cette perspective, ce qui n’est pas une surprise. Et moi, je lui ai dit que j’étais pour. Après, je lui ai rappelé que c’était à l’origine une idée socialiste. Et je lui ai dit que si ça se faisait un jour, je souhaiterais que ça se fasse dans le dialogue et au mieux pour nos territoires. Donc, nous avons un désaccord assumé, ce qui ne doit pas, dans mon esprit, nous empêcher de travailler ensemble. Car au fond, cela ne dépend pas de nous : s’il y a une loi, elle ne sera pas faite pour Toulouse mais dans une vision nationale du rôle des métropoles. Et ce sera une loi de la République.


Il reste deux ans jusqu’aux prochaines élections municipales. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette rentrée ?

Je suis pleinement dans l’action ! Comme les Toulousains ont pu le constater, les chantiers battent leur plein, avec le double sentiment que la ville bouge, se transforme, s’embellit, même s’il y a la gêne que provoque tout chantier, surtout lorsqu’il y a concomitance des travaux. Mais je ne pense pas que l’on puisse faire autrement. Sauf à étaler les travaux davantage. Mais certains nous accuseraient alors de ne pas être assez rapides. Les gens sont facilement contradictoires. Et, au fond, leurs contradictions sont un peu les nôtres.

Quelles sont vos priorités pour cette fin de mandat ?

Jamais autant de choses n’ont été engagées. Mon rôle est de mener tout ça à bonne fin. Je n’ai pas de préoccupations particulières. Les élus de mon équipe et les services concernés ont bien travaillé, et si on en est là, c’est parce que tout le monde a mouillé la chemise. Je leur exprime toute ma reconnaissance. Pour ma part, je suis dans un rôle de chef d’orchestre. Et mon objectif est que l’orchestre joue sa partition jusqu’au bout, harmonieusement.

Comment va cet orchestre. Pas trop de solistes ?

Il va très bien. Toutes les délibérations du Conseil municipal, de la Métropole ou de Tisséo sont votées à l’unanimité des membres de notre équipe. C’est-à-dire que l’équipe que l’on a constituée de façon originale car très plurielle fonctionne bien. Elle a réussi à dépasser les clivages politiques. Nous avons bien fait d’avoir été clairs auprès des Toulousains sur l’originalité de notre démarche, à savoir que nous ne voulions pas enfermer la vie municipale dans la logique d’un parti politique, fut-il celui du maire. C’est la diversité de notre équipe qui soutient sans problème la réalisation d’un projet élaboré tous ensemble.

La concomitance des chantiers n’est-elle pas due au calendrier électoral et à la nécessité d’en montrer le maximum pour être réélu ?

Nous vivons un temps où le citoyen doute beaucoup de la parole des élus. J’en suis conscient. Nous avons pris des engagements dans beaucoup de domaines lors de la campagne. Donc nous sommes attendus sur de multiples sujets. À partir du moment où nous nous sommes donné les moyens de financer les réalisations, grâce à l’effort demandé aux Toulousains et à l’effort de gestion exceptionnel que nous faisons, il faut que le résultat soit là. Ce n’est pas tellement le calendrier électoral qui est en cause, mais le sort de la parole politique. Mon rôle est de veiller à ce que, conformément aux engagements pris, les réalisations soient là et que les chantiers ne soient pas retardés.



Une façon de justifier les hausses d’impôts ?

C’est l’illustration de la promesse faite aux Toulousains, à savoir que l’effort que je leur ai demandé pour financer le développement de la ville après avoir subi la perte des dotations financières de l’État, n’a pas été vain, qu’il n’y a pas eu de gaspillage. Les Toulousains peuvent voir sous leurs yeux le bénéfice qu’ils vont tirer de leurs efforts, et voir que ces efforts permettent de rendre la ville plus agréable,  avec des services publics renforcés pour leur bénéfice.

Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus satisfait ?

Nous avons développé considérablement les écoles et les crèches. Pour les familles toulousaines, avoir plus de chances de trouver une place c’est très important. Ce n’est pas le plus médiatique mais cela touche des milliers de familles toulousaines.

Mais c’est bien là le rôle de la collectivité…

Oui, sauf que nous en avons fait une priorité et que nous y mettons des moyens qu’aucune autre municipalité toulousaine n’y avait mis jusqu’ici. Dans la période de contraintes financières que nous vivons, nous n’avons pas fait simplement ce que l’on doit faire. On en a fait plus.

Deuxième motif de fierté, c’est le fait d’avoir réintroduit la nature en ville. Depuis que je suis élu, on a planté plus de 11 500 arbres dans Toulouse, on a systématisé la présence des arbres dans les aménagements urbains au cœur de la ville. La Tour d’Occitanie également, qui est un geste architectural formidable parce qu’elle réintroduit du végétal au cœur de l’acte de construction, ce qui n’était pas arrivé à Toulouse depuis très longtemps.

Enfin, sur la sécurité, qui était l’un des points forts de notre engagement électoral, nous avons fait en 4 ans ce que l’on avait promis de faire en 6 ans.

J’appartiens aux Républicains, je ne l’ai jamais caché.


La Tour Occitanie a suscité beaucoup de résistances. Qu’est ce que cette séquence vous inspire rétrospectivement ?

Il y a une distorsion énorme entre le bruit médiatique et la représentativité réelle des contestataires. Sur la Tour, il y a eu une contestation spécifique qui a réussi à beaucoup faire parler d’elle. Mais elle est marginale. Et pour cela je me fie à des éléments objectifs. Il y a eu deux enquêtes publiques cette année qui ont eu lieu pendant la période de battage médiatique. La première, pour la création de la Zac comprenant la Tour, a donné lieu à 80 dires, c’est-à-dire 80 personnes venues déclarer leur opposition au projet. Et quelques mois plus tard, lors de l’enquête publique du PLUIH, le plan d’urbanisme qui conforte et entérine ce projet, ce sont à nouveau 80 personnes sur 2600 qui sont venues réitérer leur opposition. Donc en réalité il y a 80 opposants dans une agglomération de 760 000 habitants. Cela s’appelle une opposition marginale. Je reconnais néanmoins que sur le dispositif de concertation d’ensemble du projet Teso, il y a eu un moment où nous avons été défaillants.

Vous pouvez préciser ?

Les associations qui étaient engagées dans des ateliers de réflexion urbaine depuis des années ont eu le sentiment qu’elles n’étaient plus consultées. Et je leur donne raison. Je crois que l’on a eu à un moment un défaut d’interlocuteur. C’est la raison pour laquelle en juillet dernier, j’ai moi-même présidé une réunion avec les associations concernées et j’ai installé un interlocuteur de poids, le premier adjoint Jean-Michel Lattes, comme élu référent. C’est un homme de dialogue, rompu à la conduite de projets lourds et complexes. Cela ne veut pas dire que l’on donnera raison à toutes les objections des associations mais elles auront la possibilité de s’exprimer.


Le développement de Toulouse ne vous inquiète pas d’un point de vue environnemental ?

Le développement record que connaît Toulouse depuis une vingtaine d’années est une chance formidable. C’est la marque d’un dynamisme exceptionnel et de la créativité de ses habitants. Critiquer le développement de la ville, cela revient à critiquer les Toulousains. À l’association des grandes villes de France, association que je préside, certains collègues à la tête de grandes villes en déclin nous envient. Après il est évident que la croissance pose des problèmes.

Lesquels ?

Sur la qualité de l’air, les embouteillages, l’urbanisme parfois perçu dans certains quartiers comme agressif ou excessif, et la nécessité pour la collectivité de développer des équipements publics. Car pour les gens, il n’y en a jamais assez. On a des problèmes que toutes les grandes villes en croissance rencontrent. Et le rôle des élus est de trouver un équilibre, de permettre à ce développement de continuer car c’est notre intérêt. Si la courbe venait à s’inverser, ce serait extrêmement négatif. 

Revenons au prochain scrutin municipal. On dit que vous pourriez être le candidat de La République en marche. Qu’en est-il ?

La logique d’un projet municipal ou métropolitain est de ne pas s’inscrire dans la dépendance d’un parti. Donc je ne vais pas changer de logique. Il y a une particularité de la REM à Toulouse, c’est que dans le conseil municipal actuel, il y a 4 élus qui sont dans la majorité. La question qui se pose est de savoir si en vue des prochaines élections, la REM voudra travailler sur un projet municipal avec nous.

Pensez-vous qu’elle se contentera de soutenir un candidat non estampillé la REM ?

Ce sont des choix qui leur appartiennent. Moi, je ne suis demandeur de rien. Mes portes sont ouvertes parce que la REM est déjà dans la majorité. Je n’ai donc pas à me renier. Après j’observe qu’au sein de la REM localement, il y a ceux qui seraient prêts à travailler avec nous et d’autres qui visiblement ne veulent pas. Autrement dit, ils ne sont pas unis là-dessus. Donc c’est à eux de décider. Et puis quand je regarde l’état de l’opinion à l’automne 2018 vis-à-vis de la REM, je constate qu’il n’est pas le même qu’à l’été 2017. Et que la REM, comme tous les autres partis, doit apprendre les lois de l’humilité.

 La REM, comme tous les autres partis, doit apprendre les lois de l’humilité.

Votre manière de concevoir la liste en 2013 était d’une certaine manière précurseure de ce qu’allait devenir la politique à la sauce Macron, non ?

J’ai toujours pensé que la gestion d’une ville ne pouvait pas se faire selon la loi dictée par un parti politique quel qu’il soit, qu’il ne suffisait pas de faire des accords de parti pour faire un projet, et que les Français, donc les Toulousains, étaient lassés des jeux traditionnels des partis politiques. Y compris du mien. Il fallait donc dépasser tout ça. Alors que dans les grandes villes de France, les équipes municipales sont très majoritairement composées de personnes issues de partis politiques, l’originalité à Toulouse est que le parti du maire est minoritaire, et que la moitié de l’équipe est composée de personnes n’appartenant à aucun parti.

Mais quel est le parti du maire aujourd’hui ?

J’appartiens aux Républicains, je ne l’ai jamais caché. Je peux même vous dire que je suis parfaitement à jour de cotisation. Pour une raison simple, c’est que c’est ma famille politique, où il y a toujours eu beaucoup de diversité. J’appartiens à une tendance centriste, d’ailleurs minoritaire, j’en suis conscient. Après, le parti n’est pas une entité théorique, mais des femmes et des hommes qui sont militants, qui ont été à mes côtés quand j’ai mené des combats électoraux importants comme aux législatives de 2012 ou aux municipales de 2014. Donc j’ai une dette envers eux : ils m’ont soutenu, ils ont été fidèles, et il me semble que la meilleure manière d’honorer ma dette est de leur être fidèle. C’est ce que je fais.

Vous voterez donc pour le scrutin interne ?

Oui, je voterai. Mais je ne ferai pas campagne parce que mon rôle de maire n’est pas d’être dans une logique partisane. C’est la raison pour laquelle j’ai refusé des fonctions nationales dans la direction du parti. Après, je ne suis pas neutre : j’ai parrainé Laurence Arribagé dès le départ au nom de la continuité de mon action. C’est moi qui l’ai choisie pour me succéder. Je considère qu’elle a fait beaucoup de travail, dans des conditions qui n’étaient pas faciles, et comme on dit souvent, la critique est aisée, l’art est difficile. Donc j’aurais l’impression de me contredire si je ne la soutenais pas.

Comment analysez-vous le fait qu’il y ait plusieurs candidatures ?

C’est la démocratie. C’est une bonne chose si c’est un moment de pluralisme. Si ça génère la division, c’est une mauvaise chose. Donc si j’avais un conseil à donner aux candidats, ce serait de ne jamais oublier qu’ils sont dans la même famille et que le lendemain du vote il leur faudra travailler ensemble. Je leur conseille donc de ne pas franchir certaines limites, de faire preuve de retenue et de calmer les ardeurs de leurs partisans, de manière à ne pas fragiliser l’unité d’un parti. Parce que les périodes de scrutins internes sont souvent des périodes de passion où les mots montent parfois un peu trop vite. 

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