Si son nom ne vous dit rien, c’est normal. Joseph de Villèle a tout pour déplaire aux Toulousains d’aujourd’hui : il était ultraroyaliste, ultra-catholique et ne croyait pas au chemin de fer. Il a tout de même une rue à son nom. Une impasse, pour être précis, coincée au Sud-Ouest de Toulouse entre le siège de La Dépêche du Midi et l’Epahd Françoise-de-Veyrinas.
Issu d’une famille de Castelnaudary, natif de Toulouse, de Villèle est nommé maire à 45 ans, par ordonnance royale. Son mandat s’étend de 1815 à 1818. Époque troublée au cours de laquelle les royalistes du Midi profitent de Waterloo et de l’exil de Napoléon pour se venger de la Révolution et de l’Empire.
Aux archives municipales, on ne trouve pas grand-chose sur le mandat. Rien sur la mobilité douce. Rien sur le tri sélectif. Pas le moindre geste architectural. Nib. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que Joseph de Villèle a retardé l’arrivée du chemin de fer à Toulouse, considérant que le transport hippomobile avait plus d’avenir. Député de la Haute-Garonne, on le retrouve plus tard ministre des finances de Louis XVIII et président du Conseil des ministres. Sous Charles X, il musèle la presse, lutte contre les libéraux et tente de rétablir le droit d’ainesse. En vain. Il meurt en 1854 dans son hôtel particulier du 16 rue Vélane, ancienne demeure de Pierre-Paul Riquet.