Si Léopoldine Hummel n’écrit pas les textes de ses chansons, c’est, dit-elle, parce qu’elle lit beaucoup, et que ce qu’elle lit lui paraît plus intéressant que ce qu’elle écrit. C’est là une démarche admirable, que de nombreux chanteurs gagneraient à imiter, même si, disons-le tout net, le public perdrait des occasions de se marrer s’il venait à Barbelivien, Nekfeu, Biolay, ou Mae l’idée de soumettre leur plume à la même exigence. Toujours est-il que cette chanteuse et comédienne alsacienne a pioché chez ses écrivains et dramaturges favoris (Roland Topor, Olivier Cadiot, Gilles Granouillet, Gwenaëlle Aubry…) de quoi accommoder les mélodies biscornues de son premier album Blumen Im Topf. Que les grincheux se rassurent : rien d’intello là-dedans, mais du beau, du drôle et du tendre, servis en quatre langues par Léopoldine HH (son nom de scène) avec un air têtu, une tresse couronne et deux musiciens. C’est au festival Détours de chant, dont les programmateurs se plaisent à révéler les pépites à polir, qu’on doit la présence à Toulouse ce mois-ci de cette artiste plutôt rare sur les scènes du sud de la France. Nous irons donc au Bijou les 23 et 24 janvier, et invitons tous les Toulousains qui, comme nous, ne connaissent de Léopoldine Hummel que ses prestations en 2013 à La Nouvelle Star, et de l’Alsace que la boucherie de la place Victor-Hugo, à en faire de même.
Léopoldine HH – les 23 et 34 janvier à 21h30 au Bijou (Toulouse)
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