Longtemps la cuisine a été, pour Mikael Lecumberry, une passion parmi tant d’autres. La vie ayant été pour le Biarrot, « une succession d’opportunités », c’est presque par hasard qu’il s’est retrouvé, à 40 ans et après 15 ans dans la musique, derrière les fourneaux de l’Esquile, rue du Taur, avant de créer en 2016 son propre restaurant baptisé Le Rocher de la Vierge, en référence à ses origines basques. Installé dans un petit rade place Damloup, il y propose une cuisine de bistrot inventive dont raffolent les amoureux de la bistronomie. De là à se considérer comme un artiste, il n’y a qu’un pas qu’il se refuse de franchir : « Pour bien dresser une assiette, il faut un peu de sensibilité artistique. Mais on est sur de l’instantané, de l’émotion immédiate. Soyons humble. Ce n’est pas comme une nocturne de Chopin que l’on peut se passer en boucle pendant des jours. La cuisine, c’est plus terre à terre. On est là pour donner des petits plaisirs quotidiens, on est des parenthèses. » Présent sur les réseaux sociaux « parce que ça fait partie du job », il veille à ne pas se mettre en avant « parce que le Rocher, c’est comme un groupe de musique », et observe, amusé, l’engouement autour des chefs : « Ce sont surtout les attentes des gens qui ont changé : ils viennent tester le restaurant comme à Top Chef. Alors que la majorité ne cuisinent pas chez eux… »
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