Sayyid El Alami : « Le cinéma est plus puissant que tout »
- Chloé Bocanegra
- 4 mars
- 3 min de lecture
De passage à Colomiers, sa ville natale, Sayyid El Alami, est venu présenter en février le film La Pampa, pour lequel il a reçu deux prix d’interprétation. Une réussite en forme d’accomplissement pour cet espoir du cinéma français arrivé à Paris à 18 ans, seul, sans argent, mais des rêves plein la tête.

Vous avez reçu pour La Pampa les deux premiers prix d’interprétation de votre carrière. Comment vivez-vous cette reconnaissance ?
Ces prix ont une saveur particulière parce que je les ai obtenus grâce à Antoine Chevrollier, qui est un véritable frère pour moi. Cela me permet de faire honneur à mes parents et à mes frères et sœurs. C’est important de réussir non seulement avec les réseaux sociaux et la validation de ses pairs, mais aussi par soi-même.
Est-ce une chance d’avoir accompli les choses par vous-même ?
C’est gratifiant d’y arriver, surtout dans un milieu aussi fermé que le cinéma. Après, je suis loin d’être arrivé… On doit s’accomplir pour soi et non pour la reconnaissance sociale.
Cette question du déterminisme social caractérise le personnage d’Hacine que vous interprétez dans Leurs Enfants après eux…
Face au déterminisme social, le personnage d’Hacine réagit par la colère. Il le subit en tant qu’enfant d’immigrés, puis fait face à la pauvreté et au manque de soutien. Il n’a pas la même forme d’inquiétude qu’un adolescent normal. Finalement, c’est grandir sans les mêmes opportunités, ni la même sérénité, et affronter l’âge adulte trop tôt.
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