“Je suis (encore) une jeune toulousaine, fraîchement installée. Je regarde cette ville rose avec des yeux de vacancière émerveillée pour qui chaque mur de brique est exotique, un coucher de soleil sur le Pont Neuf un enchantement… Je souhaite pour ces années à venir continuer à contempler cette ville et profiter d’elle comme si c’était la première fois.
Agiter un drapeau rouge et noir en s’égosillant pour une victoire fêtée à la Bodega du stade Ernest Wallon, rouler à vélo au bord du canal de midi entre deux rendez-vous pro, jouer à la pétanque les soirs d’été au comptoir occitan place du salin, un verre de blanc en main, cochonnet de l’autre, en mangeant des huîtres de l’étang de Thau, danser pieds nus à la prairie des filtres pendant Rio Loco, découvrir des musées minusculement géniaux comme le Matou, se noyer dans l’atmosphère matinale des marchés à Saint Cyprien, Saint Aubin ou bien d’autres, savourer une assiette de porc noir de Bigorre au J’go avant de prendre un avion, dévorer le meilleur pain perdu de Toulouse chez Huguette, se balader avec le son du toulousain Yvan Cujious dans les oreilles ou écouter la sublime voix de Kessy Mac-Queen un soir de la terrasse panoramique de Ma biche sur le toit. Apprendre la viande, la vraie, chez Marty rue des Filatiers ou au marché Victor Hugo, aimer un cassoulet comme on ne l’a jamais vu chez « M by Mo Bachir », lire Boudu sur un transat du cloître des Augustins… Il y aurait tant à dire, à faire, à boire dans cette cité aux charmes infinis. Il y a eu ces derniers temps beaucoup de combats, d’animosité à Toulouse, comme partout d’ailleurs. Sans déporter son regard et sans manifestation dogmatique d’une joie benoîte (quoi que !), ne peut-on pas relever légèrement la tête et admirer cette allégresse bien présente ? Prendre le temps de vivre et être heureux en somme !”
Maguelone Pontier
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