L
a crainte de voir le projet supprimé était telle que l’annonce de la ministre Elisabeth Borne a été accueillie avec soulagement par l’ensemble de la classe politique et économique à l’image de la présidente du Conseil régional d’Occitanie Carole Delga : « Il y a tout juste un an, ces deux projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan étaient presque enterrés. Depuis, nous avons obtenu des garanties, ils sont reconnus comme prioritaires et seront inscrits dans la loi. Notre mobilisation collective a porté ses fruits ! Maintenant, nous devons travailler sur le calendrier et le financement ». Tout n’est effectivement pas réglé.
Car si la ministre des Transports a en quelque sorte « sauvé » les lignes sus-nommées en les intégrant parmi les projets présentés devant le COI, le Conseil d’orientation des infrastructures, elle ne s’est pas pour autant engagée sur un calendrier précis. Pis, elle a rappelé que l’entretien des réseaux existants est la première des priorités pour la décennie à venir. Que faut-il en déduire ? Si le gouvernement s’en tient au rapport Duron réalisé en février dernier, qui suggérait d’échelonner en plusieurs phases la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse, la ligne Toulouse-Agen pourrait voir le jour sur la période 2028-2032 et la partie Bordeaux-Agen entre 2033 et 2037. Un calendrier inacceptable pour les élus bien décidés à faire pression sur le gouvernement pour obtenir des garanties
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