Une technique innovante
Laure Khoury et Marc Audebert ont eu l’idée de créer ce procédé lorsqu’ils se sont aperçus que la plupart des tests classiques, qui dataient d’il y a plusieurs dizaines d’années, étaient loin d’être performants et nécessitaient plusieurs semaines d’attente avant d’obtenir un résultat. Ils ont alors imaginé une technique plus performante, plus rapide, moins coûteuse, et qui ne nécessite pas l’utilisation d’animaux de laboratoire.
Comment ça marche ?
La méthode consiste à sélectionner des cellules humaines, issues de différents organes (cerveau, foie, côlon, peau), et de les exposer 24 heures au composé d’un produit à tester. Si l’ADN est cassé, le composé testé sur cette cellule est potentiellement cancérogène. Pour valider la première observation, et s’assurer de la qualité des résultats observés, le test doit ensuite être reproduit au minimum deux fois.
En discussion avec l’OCDE
Preditox a permis de tester pas moins de 700 composés. La société a commencé par étudier des produits présents dans l’agroalimentaire comme les métaux lourds, les pesticides ou les moisissures. Désormais, elle travaille avec des groupes pharmaceutiques et cosmétiques nationaux et ambitionne de s’étendre à l’étranger. Pour ce faire, ils sont en discussion avec l’OCDE pour faire valider leur test.
Une première pierre
Actuellement hébergés par l’INRA, Laure Khoury et Marc Audebert souhaitent créer leur propre laboratoire pour poursuivre leur croissance. Avec de multiples projets en tête comme celui de « développer un test qui permette d’étudier l’effet antivieillissement de crèmes ou de compléments alimentaires ».