Handball, dessin, théâtre d’impro… Camille Murat est un vrai touche-à-tout. Depuis trois ans, c’est la cuisine qui occupe la vie de ce chef gersois de 28 ans, élevé aux grandes tables familiales où l’on parle fort et l’on boit franc. Un esprit convivial qu’il insuffle midi et soir chez Assoiffés, le nouveau bistro bavard qui détonne rue Bayard. Au menu : plats gaillards et vins bonnards. Tout un art.
Votre premier émoi gustatif ?
Le couscous du dimanche de ma grand-mère maternelle. Pois chiches et pommes de terre !
Le plat que vous détestiez enfant ?
Les endives au jambon. Même avec plein de béchamel, ça ne passe pas… Encore aujourd’hui.
Votre madeleine de Proust ?
Le gâteau au yaourt et aux pommes de ma mère. Quand il est froid, elle le coupe en
deux, elle met du chocolat fondu au milieu, elle le referme, et elle verse encore du
chocolat par-dessus. Je le mangerais entier !
Le plat le plus difficile à réaliser ?
Les recettes de ma grand-mère car je n’arriverai jamais à les refaire. Même avec la
meilleure volonté du monde !
Votre plat « signature » ?
Je suis né un 2 février, le jour de la chandeleur. Alors forcément, j’adore faire
des crêpes. Une vraie passion !
L’aliment que vous préférez ?
Le chocolat noir à 80 %.
Celui que vous détestez ?
La truffe. L’odeur… J’ai du mal… Quand je travaillais au restaurant Vivants à Toulouse, je
devais parfois goûter de l’huile de truffe dès 9h du matin pour des préparations. C’était rude… (rires)
Les pires associations ?
Je ne mélange jamais du chocolat avec des fruits.
Votre péché mignon ?
Tout ce qui est sucré… Récemment, j’ai mis des chouchous-noisettes à la carte. Je suis obligé de me barricader moi-même et de les mettre le plus loin
possible sur les postes de travail, sinon je mange tout !
Le piège en cuisine ?
Ne jamais se mettre en danger.
Le pire souvenir en cuisine ?
C’était au Canard Gourmand à Samatan où j’ai commencé. J’avais quatre-vingt verrines à préparer. J’ai mal calculé et j’en ai fait à peine la moitié… Je me revois encore devant le frigo… Dans ces moments-là, on se sent bien con !
Au réveil, sucré ou salé ?
En ce moment, plutôt sucré. Yaourt de chèvre, compote, un peu de muesli et orange pressée à côté.
Devant la téloche, salé ou sucré ?
Plutôt thé noir. Citron-gingembre ou poire-miel. J’adore ça. Je pourrais en descendre des litres.
Votre penchant alimentaire honteux ?
Quand je suis seul et que j’ai la flemme, les nouilles asiatiques instantanées. J’assume !
Le plat ou le produit pour lequel vous êtes prêt à faire 100 km ?
Des tapas espagnoles à San Sebastián.
L’homme ou la femme avec qui vous aimeriez diner en tête-à-tête ?
Bigflo et Oli ! J’aime beaucoup leur musique.
Votre mentor ?
Thomas Riquier, le chef du restaurant Vivants pour qui j’ai travaillé et qui est également l’un des associés d’Assoiffés.
Le chef que vous admirez le plus ?
Jordan Yuste, le chef de l’Arrivage à Sète. Il y a dans ses assiettes cet esprit canaille que j’aime beaucoup. Il se fait plaisir en cuisine et ça se voit.
L’aliment le plus bizarre que vous ayez mangé ?
Le concombre du Kenya. Ça se mange à la cuillère, c’est vert, gélatineux, avec des grosses graines à l’intérieur… Un peu bizarre.
Si vous étiez un ustensile de cuisine ?
Quelque chose qui fait du bruit ! Genre un robot pâtissier.
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