Une terrasse typique de l’hyper-centre toulousain. Bout de bitume emboucané borné par trois pots de fleurs malades. On est loin du Saint-Trop’ natal de Jules Turin. Il apparait pourtant dans ce décor comme un poisson dans l’eau. C’est qu’il l’aime, cette ville. Pas pour ses briques, mais pour son militantisme viscéral : « Chez moi, si t’as le malheur de coller un sticker dans la rue, on te tombe dessus. À Toulouse, tracts, débats, stickers, c’est tous les jours ! » s’embrase-t-il. Il assure aimer débattre avec de jeunes militants comme lui, peu importe leur bord. Sa seule limite : les baffes. « Militer c’est stimulant… sauf quand tu te fais tabasser. » Il raconte une agression au Mirail, et ce jeune de Reconquête! rentré avec des sutures. On lui demande s’il s’attendait à être reçu avec des fleurs à la fac du Mirail, il sourit : « Il y a là-bas des étudiants qui pensent comme nous mais n’osent pas le dire. Je les comprends. Si j’étudiais au Mirail, je ne dirais pas que je suis de droite. » S’il soutient “Z”, c’est qu’il aimerait « que les immigrés d’aujourd’hui s’assimilent comme ses aïeux hier, italiens d’un côté, allemands de l’autre: noms francisés, prénoms français, langue française à la maison et abandon des codes et coutumes d’origine. » Dans sa famille, la politique est partout. Un arrière-grand-père communiste militant. Des grands-parents colleurs d’affiches pour le FN. Et lui, donc, qui prend parti pour Zemmour, ce candidat dont son grand-père avait tous les livres, et qu’il adorait, ado, regarder à la télé le samedi soir, dans l’émission de Ruquier.
Pourquoi Zemmour ? Parce qu’il peut sauver la France et qu’il n’est pas du sérail politique.
La première mesure que vous attendez ? Un référendum sur l’immigration.
Avec quel candidat, excepté le vôtre, passeriez-vous une soirée étudiante ? Jean Lassale. D’ailleurs, c’est déjà fait. On a bu des coups avec lui place Saint-Pierre en octobre.
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