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BOUDU

Salles de sport en perte de vitesse : 5 questions à Jean-Louis Paquiot

Pour les moins de 40 ans, Gymnasia, c’est quoi ?

C’est une salle de sport que j’ai créée en 1983 dans le quartier de la Roseraie, de mes propres mains. Comme je n’avais pas d’argent, j’ai soudé moi-même les appareils, les douches… Dix ans plus tard, il y avait plus de 600 adhérents. J’ai alors décidé de me développer en rachetant trois salles en perte de vitesse.

Une fausse bonne idée, n’est-ce pas ?

Disons que sur les trois, il y en a une que je n’ai pas réussi à remonter. Mes différentes salles étant liées juridiquement, elle a entraîné les autres dans le redressement judiciaire. J’ai dû faire preuve de persuasion pour convaincre le président du tribunal de commerce de me donner une chance de relever la tête. Au final, il m’a fallu 9 ans pour rembourser ma dette.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai progressivement vendu toutes les salles pour n’en garder qu’une, celle de Saint-Jean. Mais celle-ci vieillissant, je l’ai transférée il y a 3 ans à Rouffiac-Tolosan. J’ai eu toutes les peines du monde pour y parvenir car il faut savoir que lorsqu’on a été placé en redressement judiciaire, les banques ne vous suivent plus pour vos investissements. Même s’ils n’ont de cesse de vous féliciter de vous en être sorti !

La rentrée est marquée par la faillite des salles Euforie. Est-ce dû à une trop grande concurrence dans le secteur ?

Il est certain qu’elle est très importante. Mais il faut savoir se positionner. Nous avons fait le choix d’un suivi personnalisé avec un encadrement important. Prenons un exemple : la majorité des salles table sur le fait qu’une bonne partie de ses adhérents ne va pas venir à la salle. Nous faisons l’inverse : s’ils ne viennent pas, on les appelle pour essayer de les remotiver. Résultat, on est passé de 1200 adhérents à 2000 en deux ans, avec un taux de réabonnement de 70 %.

Mais l’encadrement coûte cher. Comment ne pas le répercuter sur le prix ?

Pour l’instant, tous les modèles semblent fonctionner. Mais lorsqu’il y aura trop d’opérateurs, seuls les meilleurs s’en sortiront. Ouvrir une salle de muscu à laquelle on accède avec un badge, tout le monde peut le faire. Être proche de l’adhérent, lui proposer des programmes individualisés, faire des points réguliers, cela a un coût. On est plus chers et on l’assume 



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