Entreprendre est éreintant. Pour tenir, cheffes et chefs d’entreprises ont des hobbies qui font office d’exutoire. Sandrine Jullien-Rouquié, directrice générale de Ludilabel et présidente de la French Tech Toulouse, confie sa passion pour la Spartan Race.
Escalader un mur de trois mètres de haut. Porter des sacs de sable ou de pierres sur des pentes à fort dénivelé. Franchir un cours d’eau avec un rondin de bois sous le bras. Sauter au-dessus de haies enflammées. Non, il ne s’agit pas du parcours de combattant de l’armée française, mais de la Spartan Race, une pratique sportive importée des États-Unis qui a séduit il y a quelques années l’entrepreneuse toulousaine Sandrine Jullien-Rouquié. « Ce sont mes frères qui m’ont plongée dedans, avec une première Spartan Race au Stade de France, où il fallait porter de grosses chaînes. C’était dingue », se souvient la porte-parole des entreprises innovantes dans la Ville rose.
Cette course à pied, qui se pratique en équipe, peut voir sa distance varier de 5 à 21 kilomètres, durant laquelle jusqu’à 30 obstacles doivent être franchis. De quoi mettre les nerfs, les jambes et les bras à rude épreuve. « C’est une course qui a été conçue pour tester les facultés mentales et physiques de ses participants. Je suis à l’aise avec cette idée car je ne carbure qu’à l’adrénaline. J’ai besoin de sortir de ma zone de confort, c’est ce qui m’anime ». Rien de surprenant pour cette boulimique de travail qui après avoir fait décoller Ludilabel avec son concept d’étiquettes lavables et autocollantes pour les vêtements des enfants, s’est lancée à corps perdu dans la présidence de la French Tech Toulouse, reconnue comme l’une des plus dynamiques du pays.
Bien que très impliquée dans l’accompagnement des entrepreneurs locaux, elle se rend régulièrement à l’Urban Corp, où elle s’entraîne au franchissement d’obstacles entre deux footings le long du canal du Midi. Elle participera à la prochaine Spartan Race de Carcassonne au printemps 2024, avec pour défi de constituer une équipe d’entrepreneurs de la French Tech. Pas si évident : « Quand j’en parle autour de moi, les gens ont un peu peur. »
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