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Sandrine Jullien-Rouquié : L’art de ne pas y toucher

Dernière mise à jour : 17 janv.

Début février, Toulouse s’est vue renouveler son label de « Capitale French Tech ». Une reconnaissance pour les entreprises innovantes locales que leur présidente, Sandrine Jullien-Rouquié, a su fédérer. 



Sandrine Jullien-Rouquié n’est pas du genre à tirer la couverture à elle. À l’entendre, tout lui serait tombé dessus par hasard…. ou presque ! « Je suis admirative de ceux qui tracent un chemin pour se rendre d’un point A à un point B… et qui y arrivent ! Moi, c’est plutôt des opportunités qui se sont offertes à moi. » French tech.


Diplômée d’un bac littéraire, elle s’inscrit en BTS action commerciale avant d’opérer un virage à 180 degrès en intégrant, « par un concours de circonstances », le monde du cinéma. Loin d’être impressionnée par le 7e art, elle y côtoie, en tant qu’assistante de production, les plus grands, de Claude Chabrol à Laurent Tirard en passant par Claude Miller. Expérience enthousiasmante : « c’est génial de changer de bureau tous les matins et de collègues à chaque tournage », dont elle touche cependant les limites à la naissance de son premier enfant, en 2009.


Désireuse de conserver son indépendance, elle décide de créer son propre emploi à partir d’un besoin personnel : « Quand ma fille est entrée à la crèche, il a fallu que je marque ses affaires. Ne sachant pas coudre, j’ai commencé à dépoussiérer le marché des étiquettes pour vêtements jusqu’à mettre au point un procédé autocollant et résistant aux lavages en machine. » L’aventure Ludilabel est née, d’un besoin de concilier vie professionnelle et vie personnelle. « Cela me paraissait facile parce que j’étais à la fois la cible et celle qui vendait ». Dix ans plus tard, la petite startup a dépassé les trois millions d’euros de chiffre d’affaires. Loin de se contenter de cette réussite, Sandrine Jullien-Rouquié accepte, en avril 2019, de devenir la présidente de la French Tech Toulouse.

Tout est pourtant à construire à l’époque. « Après, il y a tout ce qui faut ici », s’empresse-t-elle de souligner comme pour relativiser sa performance. Son mérite, qu’elle tient à partager avec les 11 entrepreneurs avec lesquels elle partage la gouvernance ? Avoir su mettre de l’huile dans les rouages. « Chacun avait un peu son village gaulois, alors qu’aujourd’hui, tout le monde a compris l’intérêt de penser collectif. L’écosystème était déjà là. Il fallait le rendre visible. » Les journées qui ont doublé de volume, elle assure ne même pas s’en être rendu compte : « Parce que j’adore l’état d’esprit de ces entrepreneurs qui ont en commun ce truc de se dire que ce n’est pas parce que cela n’existe pas que ce n’est pas possible. Avec eux, je m’éclate ! » Et la réciproque semble vraie…

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