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BOUDU

Sept raisons d’aller à Dublin même quand on est rancunier


1 – Pour les pubs


On a beau le savoir, le découvrir de ses propres yeux est absolument fascinant. À Dublin, comme partout en Irlande, le pub est beaucoup plus qu’un simple bar où l’on va boire un verre. Véritable lieu de rassemblement à toute heure du jour ou de la nuit, il concentre une faune cosmopolite et surtout intergénérationnelle qui perpétue la tradition sans même s’en apercevoir. La profusion de pubs, plus chaleureux les uns que les autres, est telle qu’il est bien difficile d’en conseiller un. Peut-être le Brazen Head, qui se revendique le plus vieux pub dublinois, ou le Mulligan’s, réputé pour la qualité de ses sessions musicales.

Brazen Head, 20 Lower Bridge St / Mulligan’s, 8 Poolbeg St


2 – Pour le fighting spirit


La bagarre, en Irlande, est perçue positivement. Il faut dire que l’on ne se libère pas du joug des Anglais sans envoyer quelques mornifles. Du coup, ce fighting spirit est vraiment perceptible dans la vie de tous les jours. Longtemps opprimés, les Irlandais se sont battus pour obtenir ce qu’ils ont aujourd’hui. Cela donne un peuple déterminé qui ne se lamente pas même s’il aime bien se complaire dans une forme de nostalgie, perceptible dans les chants traditionnels dont il vaut mieux ne pas comprendre le sens sous peine de sombrer dans la tristesse… Ou la Guinness !

3 – Pour l’histoire de la Guinness


Vous trouvez qu’il y a à boire et à manger dans la Guinness ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. Sinon qu’à Dublin, berceau historique de la marque, il y a des choses que l’on n’a pas le droit de dire. Alors faites un effort. L’histoire de la célèbre bière brune est tellement indissociable de l’histoire de la capitale dublinoise qu’un passage par le musée Guinness est vivement conseillé pour comprendre l’importance d’Arthur Guinness, entrepreneur visionnaire, dans le développement de la ville. Sans compter que le bâtiment, pensé comme une immense chope, est très orignal.

Guinness Storehouse, St James’s Gate


4 – Pour les sports gaéliques

Non contents d’être les meilleurs en rugby depuis plusieurs années (au moins en Europe), les Irlandais ont l’outrecuidance de manifester davantage de ferveur pour des sports inconnus sur le continent comme le hurling ou le foot gaélique. Vous en doutez ? Et bien allez assister à une rencontre de l’un de ces deux sports et vous comprendrez ce que c’est que de supporter une équipe. Même si vous n’êtes pas « sportif » dans l’âme, humer l’ambiance d’un stade dublinois, surtout si vous avez la chance de tomber un week-end où un match est programmé à Crok Park, la 3e enceinte la plus grande d’Europe avec 82 000 places, vaut vraiment le détour. 

Crok Park, Jones’Rd, Drumcondra


5 – Pour la confiance en soi

Les Irlandais sont fiers de leur culture et n’ont pas honte de la revendiquer. Que ce soit au niveau musical, culinaire ou sportif, ils arborent fièrement leurs singularités. Musicalement, les spectacles de musique et de danse, quoiqu’un peu kitsch de prime abord, en disent long sur l’âme irlandaise. Tout comme une visite du musée de l’immigration (EPIC) qui retrace de manière ludique l’influence de la diaspora irlandaise de par le monde.

Epic, the chq Building, North Dock


6 – Pour l’Irish stew

N’ayez crainte, l’Irlande n’est plus l’enfer des gastronomes qu’elle fut. Sans aller jusqu’à dire que l’on vient à Dublin pour la qualité de sa nourriture, manger n’est plus un mauvais moment à passer. Pour preuve, le prestigieux guide Michelin a distingué, ces dernières années, plusieurs établissements dublinois. Mais nul besoin de faire flamber sa carte bancaire pour bien se sustenter dans la capitale irlandaise. La cuisine proposée dans les pubs, en particulier ceux qui sont estampillés « gastropubs », est savoureuse. Et surtout moins lourde qu’auparavant.


7 – Pour le contraste

Rarement une ville aura autant concilié tradition et modernité. Depuis le virage libéral pris par le pays au début du nouveau siècle, toutes les grandes multinationales y ont installé leurs sièges, de Facebook à Apple en passant par LinkedIn, Amazon ou Airbnb, entrainant avec elles une cohorte de jeunes gens dans le vent, friands d’enseignes et de services à la pointe. À côté de ça, rien ne bouge. Un peu comme à Séville, on trouve des églises (pratiquement) à chaque coin de rue. Et Trinity College est autant la plus ancienne université d’Irlande qui abrite le livre de Kells (l’un des plus somptueux manuscrits enluminés ayant survécu à l’époque du Moyen Âge) qu’un carrefour extrêmement passant où convergent tous les Dublinois.


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