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BOUDU

TFC : La folle journée

Dernière mise à jour : 11 janv.

24 heures durant, on s’est pincés pour être certains de ne pas rêver. Pincés dans le bus, le train, ou la bagnole en route pour une finale de coupe avec le TFC. Pincés au Stade de France dans ce virage sud violet. Pincés au coup d’envoi, au premier but, au deuxième, au troisième, au quatrième, au cinquième. Pincés quand Dejaegere a soulevé le trophée. Pincés enfin sur cette place du Capitole vibrant pour des footeux. Ce 29 avril était pourtant bien réel. La preuve : on a ramené 20 pages de photos.



Toulouse, 7h50. Même le chef de gare a l’écharpe violette autour du cou



























Vincent (36 ans), parti avec son père Guy (71 ans), ancien joueur junior du TFC

« Le TFC, on l’a dans les gènes ! »

« On ramène la coupe au Capitole !»

Jacqui a la voix qui porte. Ancien président du club de supporters des Violets et intendant du TFC, il a connu les roustes, les 0-0 et les défaites. Cette fois-ci, la victoire ne lui échappera pas.

« J’ai baigné dans une famille rugby. J’avais une vision négative du foot. Il y a deux ans quand ils étaient encore en Ligue 2, mon copain m’a fait découvrir le TFC, sa tribune très familiale et ses supporters soudés. J’ai ressenti des émotions extrêmes lors de la montée. »

Léna, 25 ans (infirmière)

« J’ai eu mon premier maillot à 10 ans. Avant, le TFC, c’était la risée de la Ligue 1. On ne voulait même plus aller les voir. Aujourd’hui je suis venu avec mes potes, on est une quinzaine. On ne vivra peut-être ça qu’une fois dans notre vie. C’est le moment où jamais. »

Anthony, 23 ans, ingénieur travaux

« Chapeau au club pour cette montée ! »

Samantha, 25 ans, étudiante et Sébastien, 30 ans, salarié dans le spatial

« On peut changer de femme, de maison, de boulot mais pas de club !»

Yannick, chauffeur routier du genre fidèle

Avec les supporters du TFC pour la Coupe de France.


Les supporters embarquent dans le RER D direction le stade de France. On est un peu serrés, les stations ne sont pas annoncées en occitan comme dans le métro toulousain, mais pour une fois, ça passe.

« La finale de la coupe de France, c’est pas tous les jours ! Nous on ne la reverra pas ! C’est l’apothéose, avant on était parfois que 2000 au Stadium…»

Simone, venue avec ses enfants et petits enfants, dirige un club de foot en Aveyron.

« C’est la bonne année, c’est impossible qu’on perde ! »

Yannick, routier confiant

Célébration après le 4e but inscrit à la 31ème minute.

Un tiers de Toulousains, deux tiers de Nantais. On n’entend pourtant pas les canaris, submergés par la furia du 12e homme.

« Mettre le premier but c’est fabuleux, en mettre 4 après trente minutes c’est irrationnel ! »

Damien Comolli président-data-analyste

Un capitaine du TFC qui soulève une coupe de France. On n’imaginait pas ça possible. Et dire que Just Fontaine est mort avant de voir ça… Avec un onze de départ composé exclusivement de joueurs étrangers, le Toulouse Football Club remporte la 2e Coupe de France de son histoire après celle de 1957. Un triomphe pour son président Damien Comolli qui a réussi son pari (audacieux) d’un recrutement « data » consistant à aller piocher des joueurs inconnus dans des championnats européens mineurs.

« On se retrouve au retour dans le wagon du fond pour faire la fête ! »,

nous a-t-on promis à l’aller.

Les supporters du TFC savaient déjà que la défaite, ça énerve. Ils savent désormais que la victoire, ça fatigue.

Retour à Toulouse après 7h30 de train et un petit dej’ Pringles-café-bière. Le rendez-vous est donné place du Capitole à 18h pour mettre du violet partout.

« Vous êtes incroyables ! On n’a pas de mots tellement vous êtes forts ! On compte bien revenir souvent dans les années à venir ! »

Damien Comolli au balcon du Capitole, le dimanche.

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