Besoin d’un outil de médiation L’application a été développée à l’initiative du Pr. David Laplaud, neurologue au CHU de Nantes et grand spécialiste de la sclérose en plaques (SEP). Statistiquement, la maladie touche davantage les femmes après un premier accouchement, et donc des familles avec de jeunes enfants. « Les parents étaient demandeurs d’un outil de médiation pour susciter le dialogue avec l’enfant qui, souvent, s’inquiète mais n’ose pas poser de questions », explique Laurence Audabram, cheffe de projet chez Inconito.
Un contenu dense mais rassurant L’enfant plonge dans le corps humain avec le professeur Fizzgobble à la découverte des mécanismes et des symptômes de la SEP. Des symptômes très handicapants, mais invisibles et souvent mal compris par l’entourage. Entre les séquences didactiques, l’enfant met en application ses connaissances en jouant. À tout moment, il peut accéder à des jeux conçus pour évacuer un éventuel trop-plein d’émotions. « L’univers est drôle et rassurant pour aider l’enfant à dédramatiser, tout en apportant des connaissances assez denses. »
Testé, approuvé et modifié par les parents Cet été, 12 familles ont testé l’application. « Toutes l’ont plébiscitée. Certains conjoints ont appris des choses, et plusieurs patients ont été soulagés de pouvoir enfin faire comprendre à leur famille l’impact concret de certains symptômes, comme le ralentissement des réflexes. On nous a aussi suggéré des modifications, comme avoir le choix d’évoquer ou non l’incontinence, ou le fauteuil roulant. »
La suite des aventures du professeur Fizzgobble ? Laurence Audabram n’exclut pas « de continuer à faire vivre le professeur Fizzgobble dans d’autres projets. Mais il faut que la pathologie s’y prête, et surtout qu’il y ait un véritable besoin chez les patients, que ce ne soit pas un simple prétexte ».
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