Il se revendique comme un « viandard invétéré ». Pourtant, c’est chez Bloomy,
excellent restaurant 100% végétal installé depuis deux ans rue de la Colombette, que Paul De Saint Blanquat fait aujourd’hui bouillir son imagination, nourrie de son enfance en Ariège et des plats suédois de sa mère. Formé notamment dans les cuisines de Michel Sarran, cet ancien étudiant en biologie étonne et détonne à chaque service avec des associations toujours justes, une humilité rare,et un amour inconditionnel du produit. Aubergines, champignons, tomates… Les véritables stars ? Elles sont dans l’assiette.
Votre premier émoi gustatif ? Des saveurs scandinaves, le gravlax, les airelles. C’est lié à des souvenirs d’enfance, à tous ces noëls suédois que l’on faisait en famille.
Le plat que vous détestiez enfant ? Le foie de veau. Encore aujourd’hui. La texture, le goût… Je n’y arrive pas.
Votre madeleine de Proust ? L’odeur des biscuits au gingembre suédois que faisait ma maman.
Le plat le plus difficile à réaliser ? Le caramel ! Ma bête noire. Je peux faire deux fois la même chose, et le résultat sera totalement différent. Réussi ou raté.
L’aliment que vous préférez ? Celui que je n’ai pas encore découvert.
Celui que vous détestez ? Le foie de veau. Ça ne bouge pas.
Les pires associations ? Je n’en vois pas… Tout est question d’équilibre.
Votre péché mignon ? La pizza du jour de repos. Elle passe toujours très bien.
Vos sources d’inspiration ? La curiosité.
Le piège en cuisine ? La routine, s’ennuyer, faire les choses par automatisme. Et le caramel !
Le pire souvenir en cuisine ? Le bac à graisse qui dégueule le matin dans toute la cuisine, et le patron qui me dit « on va quand même faire le service ». Hallucinant.
Au réveil, sucré ou salé ? Salé. Toast au fromage. C’est ma déformation suédoise.
Devant la téloche, salé ou sucré ? Salé. Entre du Nutella et du saucisson, c’est toujours le saucisson qui va gagner avec moi.
Ce que vous inspirent les émissions comme Top Chef ? C’est intéressant pour trouver des idées. Je me demande souvent comment j’aurais fait sur telle ou telle épreuve. Après, le côté téléréalité me passe complètement au-dessus.
Votre penchant alimentaire honteux ?
Des Doritos Nachos Cheese trempés dans le Philadelphia. Mes amis se payent ma tête à chaque fois, mais quand ils goûtent, ils adorent !
Le plat ou le produit pour lequel vous êtes prêt à faire 100 km ? Le pot-au-feu de mon père en Ariège. Que des bons produits, avec une cuisson longue. Un délice.
Le chef que vous admirez le plus ? Pierre Gagnaire. Le cuisinier évidemment, mais aussi l’homme. J’adorerais le rencontrer.
L’aliment le plus bizarre que vous ayez mangé ? La Brède mafane de Madagascar. Une plante verte avec une petite fleur jaune en boule, utilisée pour faire des ragouts. En bouche, ça pétille, ça pique un peu, ça anesthésie la langue. Très étrange.
Si vous étiez un ustensile de cuisine ? Un déshydrateur. Un appareil qui prend le temps de faire le travail, en douceur.