Directeur du campus des métiers et des qualifications d’excellence du tourisme pyrénéen, Pierre Torrente estime qu’il faut revoir en profondeur le modèle touristique français pour éviter de vivre à l’avenir les mêmes désagréments que nos voisins européens.
On parle beaucoup de surtourisme. Pourquoi ? Le mot a été employé pour la première fois par un tour-opérateur américain soucieux de signifier à ses clients qu’il leur offrait la possibilité de ne pas se mélanger aux autres. Jean-François Rial, directeur de Voyageurs du Monde, a récemment surfé sur la vague. Il serait plus correct de parler de pics de sur fréquentation… même si ceux-ci sont à relativiser.
Que voulez-vous dire ? Sur l’île de Porquerolles, par exemple, on parle d’une vingtaine de jours par an tout au plus. Il reste donc 330 jours où il n’y a pas de problème. À Gavarnie où j’ai pas mal travaillé dans les années 1990, il y a eu des pics, au moment de son classement au Patrimoine mondial de l’Unesco, à 800 000 personnes. Aujourd’hui, on est, en moyenne, à la moitié. Sinon qu’à l’époque, on ne parlait pas de surtourisme.
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