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Logi Boudu magazine

L’agenda culture Toulouse et Occitanie

Dernière mise à jour : 12 janv.


Agenda séries-ciné-lecture-spectacle vivant, à la portée de tous et à l’échelle de la région.



Justo Croisille

Just Fontaine est mort en mars. On a célébré le buteur prolifique mais moins le chanteur sans complexe. Cette séquence dans laquelle il reprend du Nicole Croisille à sa sauce dans la Chance aux Chansons de Pascal Sevran, fleure bon les années 90 et les après-midis qui s’ennuient. Et pourtant, on est émus.



Glorieuse incertitude du corps

Voilà longtemps que le chorégraphe Pierre Rigal n’avait connu pareil succès critique. Hasard, sa dernière création, est vantée partout. Cela fait 20 ans que cet enfant de Moissac, ancien coureur de 400 mètres, creuse depuis Toulouse un sillon chorégraphique bien à lui. Lancé en 2003 par son solo Érection mis en scène par Aurélien Bory, révélé au grand public en 2006 avec Arrêts de Jeu, irrésistible création sur l’enfance perdue autour du France-RFA de Séville 82, il s’est offert en 2015 un Salut avec 16 danseurs de l’opéra de Paris. Si l’on n’a pas encore vu ce Hasard créé en janvier, il porte sur le papier ce que Rigal sait manier de mieux : le sport, le hip hop, l’imprévu et la dérision. On ira donc.

Hasard, de Pierre Rigal, du 12 au 14 avril au Théâtre de la Cité, dans le cadre de la saison Odyssud hors les murs.

Changement d’Herbaut

Guillaume Herbaut, photo-reporter aux trois World Press dont les images de la zone interdite de Tchernobyl et des narcos de Juarez on fait le tour du monde, n’avait jamais exposé au Château d’Eau, Mecque française de la photo fondée par Dieuzaide. Il a fallu la proposition de Philippe Guionie, directeur artistique de la Résidence 1+2, pour effacer cette anomalie. Comme souvent avec 1+2, programme hybride qui valorise depuis sept ans le patrimoine scientifique d’Occitanie, le propos est inattendu : un dialogue en images avec le naturaliste et photographe Eugène Trutat, directeur du Muséum de Toulouse dans les années 1890. On verra donc sur les murs concaves du Chateau d’Eau le fruit de cette résidence de plusieurs semaines, au cours de laquelle Guillaume Herbaut a puisé dans le fonds Trutat et les paysages du Luchonnais, de quoi alimenter son regard anxieux sur la nature qui meurt.




Love etc.

Mathias Malzieu (Dionysos) vit depuis 2019 avec l’artiste plasticienne ukrainienne Daria Nelson. De leur rencontre, de leur amour plus bleu que le ciel autour, et de leur espoir d’enfant déçu, ils ont fait un album, un film et un spectacle drôles, inventifs et touchants : La Symphonie du temps qui passe. À écouter chez soi avant de voir le concert à Albi.


La symphonie du temps qui passe, Malzieu/Nelson, le 9 avril à 17 heures au théâtre des Lices, scène nationale d’Albi.



Goya nouveau

Le musée Goya de Castres, le seul du pays entièrement consacré à l’art hispanique, fait partie de la longue liste des sites touristiques d’Occitanie qui ont profité des confinements pour s’agrandir, ravaler les façades, repenser les muséographies et refaire les peintures. Il rouvre ses portes ce mois-ci, mais on vous conseille d’attendre juin et le vernissage de l’expo Goya dans l’œil de Picasso pour vous y rendre.


Musée Goya. Réouverture le week-end des 15 et 16 avril à Castres (Tarn).



Pecten maximus

Issue de l’éducation populaire, ancrée dans son Lot dont elle secoue les habitants, Derrière le Hublot est une scène conventionnée d’intérêt national. Son directeur Fred Sancère mène depuis 2018 un projet étrange : la construction de sept refuges-œuvres-d’art sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le dernier en date, œuvre de l’architecte et designer d’espace Sara de Gouy, est inauguré ce mois-ci, mais on peut d’ores et déjà passer la nuit à l’abri de son toit recouvert de 15000 authentiques coquilles Saint-Jacques.


Inauguration de l’œuvre d’art refuge Pecten Maximus, le 16 avril à Limogne-en-Quercy – départ à 11h15 de la salle culturelle La Halle.


© D. R.


Gueules cassées

Marc Dugain raconte qu’en écrivant La Chambre des officiers à la fin des années 90, il cherchait simplement à consigner pour ses enfants la mémoire de son grand-père défiguré par un obus en 14. Le destin de son texte fut tout autre : prix Nimier et prix des Deux-Magots en 98, + deux César pour l’adaptation cinématographique de François Dupeyron en 2001 avec Azéma, Dussolier et Podalydès. Une version bédé vient de sortir chez Grand Angle, scénarisée par Philippe Charlot, et dessinée par un talent de chez nous, le Commingeois Alain Grand.


La Chambre des officiers, Grand Angle / JC Lattès – 16,90 euros. Sorti en mars.



Frequenstar

Deux énormes affiches se jouent cet avril au Zénith à guichets fermés. Stromae d’une part, enfin revenu de l’enfer dans lequel l’a plongé un médicament antipaludique en 2015. Et Bigflo et Oli d’autre part, qui font la tournée des Zénith après celle des petites salles intimistes. Des surprises sont attendues. Stromae promet une scénographie assurée par des bras robotisés géants. Bigflo et Oli annoncent la présence possible de Francis Cabrel.


Bigflo et Oli, les 13, 14 et 15 avril / Stromae, les 20 et 21 avril au Zénith de Toulouse.





Bollywood cassoulet

En décembre dernier, une équipe de tournage indienne a capté à Toulouse, Auch et Albi, des scènes du long-métrage Waltair Veerayya, qui cartonne depuis mars sur le Netflix indien. On peut voir sur YouTube l’un des clips musicaux extraits du film : Neekemo Andamekkuva. Chiranjeevi Konidela, ancien politique devenu star de ciné et propriétaire de la ligue nationale de football, y danse en compagnie de Shruti Haasan, grande figure de la musique et du ciné pop hindi. Un peu plus de trois minutes de Bollywood rue Fermat, devant le dôme de La Grave, la cathédrale Sainte-Cécile ou le grand escalier d’Auch… C’est à voir, mais prenez garde : la mélodie colle un peu au cerveau.


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