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Savoirs essentiels ou inutiles sur le rugby

Dernière mise à jour : 10 janv.

Savoirs essentiels et inutiles sur le rugby.


L’inventeur du rugby est enterré en France

Le créateur légendaire du rugby avait beau être tout ce qu’il y a de plus anglais (voir p.XXX), il est enterré à Menton, où il s’est éteint à l’âge de 65 ans en 1872. Si les historiens ont retrouvé la trace de son passage au collège de Rugby, et celle de ses quarante années de sacerdoce comme prêtre anglican, ils peinent encore à expliquer les motifs de son séjour sur la Côte d’Azur. Le plus probable serait une raison de santé, le micro-climat subtropical de cette ville de citrons jaunes et de retraités hâlés étant déjà recommandé aux malades par les hygiénistes du XIXe siècle. C’est un Anglais, le journaliste et inventeur du Guiness Book des Records Alan Ross McWhirter, qui a découvert sa tombe en 1958.

Le Bouclier de Brennus a été dessiné par Coubertin

Contrairement à ce que laisse penser son intitulé, le trophée brandi chaque année par les vainqueurs du championnat de France de rugby n’est pas à proprement parler un bouclier, et n’a jamais appartenu au chef gaulois Brennus, fameux pour avoir mit Rome à sac en – 387. Il est l’œuvre de Charles Brennus, graveur et fondateur de la fédération française de rugby, d’après un dessin original du baron de Coubertin, qui lui en a passé commande en 1892. 

Le ballon de rugby doit son ovale à un cordonnier

Au milieu du XIXe siècle, dans la petite cité anglaise de Rugby, berceau du sport qui porte son nom, le cordonnier s’appelait William Gilbert. En plus de confectionner des chaussures, il fabriquait des ballons ronds pour le football et le football-rugby. À force d’observer les collégiens ballon rond en mains, il eut l’idée d’un ballon ovale plus facile à glisser sous le bras et à expédier au pied entre les poteaux. Une vessie de cochon, quatre petits panneaux de cuir cousus main, et voilà l’invention sportive du siècle sortie de l’atelier de William Gilbert en 1835. L’objet sera médaille d’argent de l’Exposition universelle de 1865, avant de gagner les colonies britanniques et le reste du monde. Depuis, la petite cordonnerie est devenu une grande firme internationale qui conçoit, tous les quatre ans, le ballon officiel de la coupe du monde. 

La plus belle piquette de l’histoire du rugby britannique date de mars dernier

190-0 en 80 minutes. Un score inimaginable, même sur Playstation. C’est pourtant celui, bien réel, du match de Régional 1 opposant Blackburn à Kirkby Londsdale, qui s’est déroulé en mars dernier. C’est plus lourd que le 181-0 de 1998 en championnat néo-zélandais, mais moins que le record absolu : 194-0 en 1973, dans le championnat… danois. 

Chacun son haka

Sans le rugby, le haka serait connu dans l’hémisphère nord des seuls amoureux des civilisations océaniennes. Ce sont les All Blacks qui l’ont popularisé sous nos latitudes, en interprétant dès le XIXe siècle leur célèbre ka mate en préambule de chacune de leurs rencontres. Le haka (danse, en maori), est une tradition indigène qui revêt une grande importance dans la Nouvelle-Zélande et les îles du Pacifique d’aujourd’hui. Danse rituelle identitaire destinée à célébrer l’histoire d’une tribu, elle se décline aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. En 2005, un deuxième haka, composé spécialement pour l’équipe, a été adopté par les Blacks en plus du ka mate : l’impressionnant kapa o pango, dont le geste évoquant la recherche du souffle de vie est parfois interprété comme une menace d’égorgement… 

Le premier capitaine du XV de France… était américain

Le XV de France a disputé ses deux premiers matchs  officiels en 1906. L’un contre les All Blacks, l’autre contre l’Angleterre. Son capitaine était le deuxième ligne du Racing Club de France Allan Muhr, auteur du premier essai français de l’histoire contre les Anglais. Athlète complet, il fut quelques années durant capitaine de l’équipe de France de tennis. On trouvait un autre étranger dans l’équipe, le jeune industriel anglais et arrière du Havre Athletic Club William Crichton.

La passe en arrière au rugby est inspirée du jeu d’échecs

À l’origine, au début du XIXe siècle, le rugby se joue principalement au pied. À la sortie de mauls gigantesques et désordonnés, on envoie de grands coups de pied dans le ballon vers l’avant, et l’on court à sa poursuite pour le récupérer. Si les passes sont rares, c’est que la règle autorise le défenseur à tacler sévèrement le joueur qui l’exécute ou la reçoit. Et une fois sur trois, c’est la blessure, la cassure, la fracture. Henry Vassal, un étudiant de Cambridge lui-même victime d’une fracture, se met en tête de rendre son sport moins violent. Comme il est mordu d’échecs, il s’inspire du déplacement libre des pièces, vers l’avant ou l’arrière. Il théorise ainsi la passe en arrière, qui contraint le défenseur à entrer dans le camp du porteur du ballon – et donc à s’exposer – pour l’arrêter. 

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