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Orane Benoit

Vélo école

Il parait que le vélo ça ne s’oublie pas… encore faut-il avoir appris à en faire. Pour les aspirants cyclistes qui n’ont jamais eu l’occasion de pédaler, la Maison du Vélo propose des cours adultes. Boudu s’est invité dans la danse.

Aujourd’hui, c’est la quatrième session, la dernière. Il reste une heure sur le vaste parking vide du Zénith avant que les sept apprentis cyclistes ne puissent s’aventurer dans les rues de Toulouse. « Hop, là tu es en sixième… on va changer ta vitesse pour que tu puisses te lancer ! » L’objectif pour leur coach, Christopher de la Maison du vélo, c’est déjà qu’ils arrivent à pédaler et plus si affinité… Depuis 2005, cette association sensibilise sur la pratique du vélo et propose des services aux cyclistes comme des ateliers de réparation ou des cours.


Cours avec la Maison du vélo - Photo : Orane BENOIT
Cours avec la Maison du vélo - Photo : Orane BENOIT

Parmi les élèves, il y a les prudents qui posent encore le pied lorsqu’il croise un camarade et les audacieux, ceux qui parviennent déjà à rouler les fesses en l’air pendant quelques secondes. « Vous avez fait la figure du cavalier maintenant, vous allez faire la danseuse ! » lance Christopher. « Je peux danser mais pas sur le vélo… » répond Sandrine.

A 25 ans, pour Taoufik, c’était « maintenant ou jamais ». Cet ingénieur en développement de logiciels n’avait jamais fait de vélo : « Quand j’étais petit, j’en ai eu un avec les 4 roues que l’on m’a volé avant que j’en retire deux… » Près de chez lui à Toulouse, il n’y a pas de métro mais une station de VélÔ Toulouse : « Il me fallait 20 min à pied pour faire les courses alors qu’à vélo ça me prend seulement 3 min. » Dès le deuxième cours, il a pris son abonnement Vélo Toulouse et maintenant il fait tous ses trajets à vélo : « J’aime bien la sensation ! »



Merieme, 29 ans, s’est inscrite aux cours pour surmonter ses peurs : « J’avais appris à pédaler à 15 ans avec mes cousins, mais depuis je n’avais jamais réessayé. »

Sur la route matérialisée par des plots jaune et rouge, les exercices s’enchaînent. « Là vous allez devoir dépasser un véhicule stationné » explique Christopher. Chacun leur tour ils s’avancent, vérifient leur angle mort puis lèvent le bras pour signaler le dépassement par la gauche. Si pour certains c’est un jeu d’enfant, pour d’autres ça l’est moins… Comme pour Hassiba, 32 ans, qui ne lâche pourtant pas l’affaire : « J’ai fait plusieurs sessions car je n’aime pas abandonner et je veux réussir à être autonome. » Récemment, elle s’est même confrontée au trafic des allées Jules Guesde et se félicite de n’avoir « percuté aucun piéton ». Un, deux, trois plots touchés… Lorsque Christopher décide de compliquer l’exercice en roulant à contresens, la cadence ralentit, les bouchons se forment et les sorties de route se multiplient. À la fin du cours, tout le monde pédale. Pari gagné pour Christopher qui distribue le guide du cycliste urbain et donne quelques dernières recommandations :  « Ne vous lancez pas directement sur les bords du canal bondés de monde ! » Oups… c’est déjà fait pour certains !  

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