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Histoire : Saint-Sernin, le martyr toulousain

Dernière mise à jour : 5 févr.

Tous les mois, la blogueuse Marine Gasc vulgarise l’histoire de Toulouse à travers des anecdotes croustillantes.


À Toulouse, tout le monde connaît Saint-Sernin, la plus grande basilique romane d’Europe, dont certains pleurent le marché aux puces du dimanche. Mais concentrons-nous sur son nom, hérité de Saint-Sarturnin. Si la vie de cet homme est sans intérêt, sa mort l’est beaucoup moins. Et pour cause, il est l’un des célèbres martyrs de la religion catholique. Sernin, aussi appelé Saturnin, est un chrétien convaincu. Autour de 250 après J-C, il est envoyé en Gaule par le pape Fabien pour transmettre la parole divine et convertir les païens. En passant par Nîmes, il rencontre Honest, avec qui il marche jusqu’à Pampelune. Pas pour les ferias, mais pour évangéliser les peuples. Et les deux compères s’investissent à fond dans leur mission. À tel point que le pauvre Honest en perd la tête. Non, il ne devient pas fou, on le décapite pour sa ferveur chrétienne. Il n’en faut pas plus pour que Sernin prenne ses jambes à son cou, direction Toulouse. Soupçonneux, les prêtres païens toulousains demandent alors à Sernin, en gage de bonne foi, de sacrifier un taureau sur l’autel du temple de la ville (qui se situait sur l’actuelle place Esquirol) en hommage à l’empereur, profondément antichrétien. Sernin refuse catégoriquement. Alors les prêtres l’attachent à la queue du taureau, qu’ils libèrent de son joug. Aussitôt, la bête s’élance et traverse une partie de la ville à toute vitesse. La légende raconte que des femmes ont enterré la dépouille de Sernin à l’endroit où le corps en piteux état s’est détaché. C’est là qu’on a bâti, des années plus tard, l’église Notre-Dame du Taur. Entre le Ve et le Xe siècle, l’engouement pour Sernin prend de l’ampleur, et Notre-Dame du Taur devient trop petite pour accueillir tous les fidèles. On décide alors de construire un bâtiment plus prestigieux pour honorer ses reliques : la basilique Saint-Sernin


Retrouvez Marine Gasc sur son blog Raconte-moi l’Histoire.


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