top of page
BOUDU

Alain Costes : La tête à l’endroit 

La crise que nous vivons est une crise planétaire ou l’humanité dans sa globalité, tous continents confondus, partage les mêmes inquiétudes et angoisses, se bat contre un ennemi commun et se fixe un espoir partagé  : s’en sortir le mieux et le plus rapidement possible. Cette crise pose tout d’abord des questions sanitaires mais a de très forts impacts sociétaux économiques, politiques et environnementaux.

Elle montre également la complexité de la nature humaine d’où émergent des héros qui se mettent au service de leurs concitoyens – comment ne pas citer ici cette formidable corporation des personnels de santé- et parallèlement des malfaisants qui utilisent la crise pour mener des actions à leur unique profit.

Elle pose d’abord notre rapport à la nature que nous avons trop souvent mis en deuxième priorité : de ce fait nous avons rendu notre terre, dont nous ne sommes que des locataires temporaires, malade et il nous faut demain tout mettre en œuvre pour la guérir en priorisant les actions citoyennes et politiques dans les domaine de la biodiversité, de la transition énergétique, des écosystèmes, de la sobriété de consommation…

La crise montre ensuite les failles de notre modèle de société qui privilégie le court terme, les profits immédiats, ce qui nous conduit à un modèle trop déterministe, inapte à anticiper tout phénomène aléatoire non prévisible dont le coronavirus est un exemple : il nous faut demain revoir ce modèle pour rebâtir une souveraineté nationale et européenne en particulier dans les domaines stratégiques que sont la santé, l’énergie, l’alimentation ou la recherche.

Elle montre également tous les avantages de l’économie circulaire qui s’impose à nous pour demain : traitement et valorisation des déchets, priorité donnée aux produits de terroir, une agriculture et une agro-industrie qui produit et qui distribue sans intermédiaire.

Elle montre d’autre part combien les oubliés du monde d’hier (soignants, pompiers, policiers, éboueurs, facteurs) sont les héros du monde d’aujourd’hui. Il ne faudra pas, demain, les oublier et leur donner la place qu’ils méritent car sans eux notre modèle de vie ne peut exister.

Elle montre en outre qu’il est impératif que les décideurs déploient des moyens financiers sur des actions à moyen et long termes qui permettront de mieux gérer une crise lorsqu’elle se présentera : à titre d’exemples on peut citer les domaines de la santé, de la recherche, de l’énergie, de la biodiversité….

Enfin elle prouve, et ce n’est pas le moins important, que la solidarité devra demain être le quatrième pilier de notre république, accolé à liberté, égalité, fraternité : il nous faudra retenir toutes les actions qui ont été, durant cette crise, menées à tous les niveaux : humain, institutionnel, territorial…

Demain est pour notre humanité une formidable chance et un énorme défi : à nous de nous en emparer à titre individuel et à titre collectif en privilégiant et en développant ce qui est positif en nous et en le mettant au service des autres afin de créer un monde plus solidaire. Mais pour réussir notre après, nous devons dès à présent changer nos comportements tant personnels que collectifs…

bottom of page