Angélique Panchéri : Popul’Hair
- Orane Benoit
- 4 mars
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 mars
Une coiffeuse qui se fait embarquer en tournée par des comédiens et finit par les rejoindre sur scène pour chanter du Patricia Kaas… Ce n’est pas le scénario d’une comédie française mais bien le début de carrière d’Angélique Panchéri. Toulousaine d’adoption décoiffante, cette protégée des Chevaliers du Fiel, cartonne à la Comédie de Toulouse depuis plus de 10 ans.

Depuis la rue, devant la Comédie de Toulouse, on perçoit une voix grave et rocailleuse qui traverse les murs. En tendant l’oreille, on distingue un accent bien toulousain, un rire franc et des expressions du coin. Ce soir, Angélique Panchéri joue Toulouse… j’adore !, dans lequel elle incarne une agente immobilière brute de décoffrage. Dès sa première réplique, elle arrache un sourire, puis très vite elle déclenche un fou rire. Le public adore. Sur scène, elle mêle attitude déjantée à la Rita Mitsouko et burlesque maîtrisé façon Zizi Jeanmaire. À la voir faire, tout paraît évident. Elle a pourtant mis longtemps avant de se faire artiste.
Ce « clown de la classe » a grandi à Tonneins, un petit village du Lot-et-Garonne, avec un père artisan maçon et une mère femme de ménage. « J’ai eu une enfance très difficile : un père alcoolique, une mère dépressive. Mais je ne voulais surtout pas que ça se voie, alors j’enrobais tout, je faisais rire. Je voulais être comme tout le monde. » Pas question pour elle de s’apitoyer sur son sort : « Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, juste montrer qu’on peut réussir, même après une enfance de merde. » Et d’ajouter sans filtre : « Certains utilisent leur passé difficile comme excuse. : “J’ai été con parce que j’ai eu une enfance difficile!”… Non, t’as été con parce que t’es con. »
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