À la mi-septembre, le gouvernement annonçait dans le cadre de son plan d’économies une baisse d’entre 50 et 60 euros des APL des foyers logés dans le parc social. Une baisse compensée par une réduction des loyers à la charge des bailleurs sociaux. Depuis, les bailleurs sociaux de l’ex-région Midi-Pyrénées alternent entre stupéfaction, colère et inquiétude. Preuve de l’ampleur du problème, des associations comme la Fondation Abbé Pierre, des groupements de locataires, des constructeurs, et des collectivités locales comme le département de la Haute-Garonne et la région Occitanie ont répondu en fin de mois à l’appel de l’Union sociale pour l’Habitat Midi-Pyrénées (USHMP), qui regroupe les bailleurs sociaux de l’ex-région, pour dénoncer des « mesures d’affaiblissement et de démantèlement des bailleurs sociaux ». Si le ton se fait pressant, c’est parce que cette mesure représenterait une chute de revenus de 59 millions d’euros par an pour les bailleurs sociaux de Midi-Pyrénées. Soit l’équivalent de 4000 logements construits ou rénovés en moins chaque année. Selon l’USHMP, certains bailleurs sociaux pourraient, à minima, avoir du mal à entretenir leur parc dès l’an prochain, voire même mettre la clé sous la porte par manque de liquidités, les revenus issus des loyers servant aussi à rembourser les emprunts contractés auprès de la Caisse des dépôts pour construire de nouveaux logements.