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  • BOUDU

Baker combattante

Le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation propose une exposition inédite consacrée aux engagements de Joséphine Baker. Engagements pour la France libre, l’émancipation des femmes ou contre le racisme. Celle qui a mis à profit son immense popularité de chanteuse et meneuse de revue au service de ses combats, est entrée au Panthéon en novembre dernier. Passé le portique de l’expo, on comprend qu’elle usait de son corps comme d’une arme politique. La Vénus noire posait nue et se jouait des stéréotypes véhiculés par la France coloniale. Sa sensualité et son exotisme maîtrisés ont inspiré les artistes comme Alexander Calder, dont on contemple un mobile de l’icône noire prêté par le Centre Pompidou. Plus loin, on découvre des extraits de sa correspondance avec le général De Gaulle. Chaque lettre de Joséphine Baker est signée de cette étonnante pirouette : « Votre sale petite gaulliste ». Dans une autre salle apparaît dans un cube de verre un souvenir du soutien qu’elle apporta à Martin Luther King : un 33 tours du discours de Washington de 63 dédicacé par l’auteur à son attention. Baker, qui a rendu ses combats pour la paix, l’égalité, la liberté et l’émancipation des femmes universels apparaît parfaitement à sa place dans un Musée de la Résistance plus décidé que jamais à miser sur la transmission des valeurs républicaines. A.B.

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