AUTODIDACTE Adolescente, elle reprenait les tubes de Lady Gaga à la guitare sur YouTube. À 16 ans, elle découvre la musique électronique et apprend, seule, à manier des logiciels de production de musique. Elle se crée alors un style musical éclectique qu’elle-même définit difficilement : « un mélange de bass music, de musiques du monde, trip hop, down tempo, glitch, de tout, quoi ». Un univers qui lui permettra, en 2013, de remporter le prix de la meilleure découverte internationale aux UK Glitch-Hop Awards.
ÉVASION C’est le nom de son dernier album. C’est aussi son mot d’ordre lorsqu’elle compose. Influencée par les musiques du monde, en particulier asiatiques, elle se plaît à faire voyager ceux qui l’écoutent.
OUTRE-ATLANTIQUE Après avoir enchaîné les concerts aux États-Unis, au Canada et, ce mois-ci, en Australie, CloZee n’a fait que très peu de dates en France. « Comme mon style musical est beaucoup moins connu en France qu’aux États-Unis, les organisateurs ont l’impression de prendre un risque en me programmant. »
FEMME Manque de confiance de la part des organisateurs, cantonnement de ses sets en début de soirée, commentaires dégradants, sont autant d’épreuves par lesquelles est passée CloZee. « Il y a beaucoup de femmes DJ, mais très peu de productrices. Peut-être parce qu’on dit aux filles qu’elles ne peuvent pas être des geeks derrière leur ordinateur, que c’est un truc de mec. » Tout est question d’éducation.