« Les répercussions psychologiques du confinement et du Covid19 seront la grande cause de l’après-crise. Elles n’épargneront ni la population ni les soignants. Pour ces derniers, outre la surcharge de travail, il y a la confrontation avec une situation dramatique exceptionnelle, le contact plus fréquent que d’ordinaire avec la mort, et la peur d’y passer soi-même. Pour eux, même le retour à la maison, le soir, n’est pas une partie de plaisir. Moi, quand je rentre, je passe par un petit sas de décontamination que j’ai aménagé dans l’entrée. Puis je file prendre une douche. Je dîne à bonne distance de mes proches. Les câlins à mes enfants sont exclus. Tout juste si je m’autorise à leur passer la main sur les cheveux. Et la nuit, je fais chambre à part. »
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