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BOUDU

Gérard Holtz au Bascala

On s’était perdus de vue depuis 2016 et son dernier Tour de France au micro. De toutes façons ça faisait longtemps qu’on regardait le Tour sur le câble. C’était pourtant une belle histoire inaugurée dans les années 80. Il nous disait « Vive le sport sur Antenne 2 ». Nous on répondait « Salut Gégé » in petto. Il animait Stade2, messe dominicale dans laquelle des journalistes commentaient des buts à l’aveugle parce que la chaîne n’avait pas les droits. Quand on y voyait 30 secondes de rugby, même un Roumanie-France filmé avec les pieds, ça suffisait à notre bonheur. Maintenant qu’on est gavé d’essais et de buts par YouTube, on y repense avec la joie triste des repus. Dans les années 90 on regardait Gérard Holtz en rentrant de bringue, dans les rediffusions du journal du Dakar. On se foutait pas mal de ce qu’il racontait dans son grand foulard beige, mais il meublait super bien le silence de la nuit. On s’est un peu moqué de sa petite taille. On a ricané en 2014 quand La Libre Belgique l’a traité d’égocentrique, d’outrecuidant et de chauvin. Mais en l’écoutant aujourd’hui sur scène raconter l’histoire du sport avec la même flamme et la même candeur, on se dit que c’est lui qui avait raison depuis le début. Et on ira le voir au Bascala, parce que comme Blondin et les cars de police, il nous revient que nous avons vieilli ensemble.

Vive le Sport – de et par Gérard Holtz le samedi 26 mars au Bascala (Bruguières)

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