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BOUDU

L’agenda culture Toulouse et Occitanie

Dernière mise à jour : 17 janv.

Agenda séries-ciné-lecture-spectacle vivant, à la portée de tous et à l’échelle de la région.



Le 25e élément

Les Éléments, c’est le chœur de chambre phare de Toulouse, révélé en 2006 par la Victoire de la Musique de l’ensemble vocal de l’année. Son créateur Joël Suhubiette en assure toujours la direction et en maintient l’intention de départ : explorer le répertoire a capella ancien et soutenir la création contemporaine. Pour fêter ses 25 ans, le choeur propose sur son blog une série de vidéos consacrée au parcours des Éléments au service de la création. La qualité sonore est époustouflante, l’enthousiasme des commentaires de Suhubiette communicatif, et les interprétations visuelles de l’artiste Catherine Peillon parfois perchées mais toujours justes. Il faut s’accrocher un peu, mais cela mérite le coup d’œil et une oreille attentive.

À voir sur le blog du chœur ou sur Vimeo


Ça mérite le voyage

Après des décennies de procès en ringardise, la peinture figurative voit enfin se poser sur elle des yeux moins inquisiteurs. Le MO.CO Montpellier contemporain, qui inaugure ce mois-ci une expo consacrée à « la vitalité de la jeune peinture figurative française », annonce la couleur : « Non, la peinture figurative n’est pas réactionnaire et passéiste. Oui, notre pays a enfanté et accueilli des peintres de talent et même de génie au cours du dernier demi-siècle. Oui, ces artistes ont dû mener leur barque à contre-courant, découragés par les écoles d’art, méprisés par les institutions, moqués par la majorité des critiques influents. » On se ruera donc à Montpellier contempler les tableaux des 122 artistes, parmi lesquels Nazanin Pouyandeh, dont la figuration narrative a quelque chose du Vicois Jean-Paul Chambas.


Immortelle – Au MO.CO, rue de la République, du 11 mars au 4 Juin, et au MO.CO. Panacée, rue de l’École-de-Pharmacie, du 11 mars au 7 mai


Nazanin Pouyandeh Nu au mimosa

Nazanin Pouyandeh, Nu au mimosa


Barons perchés

Pour pratiquer le mât chinois il faut du courage, du savoir-faire et de la hauteur sous plafond. La Grainerie, fabrique des arts du cirque, a tout cela en magasin, qui propose en mars un focus de trois jours sur cet agrès de cirque. Deux spectacles, une initiation pour le grand public avec les compagnies O Último momento et le collectif Sous le manteau, et une masterclasse réservée aux pros du mât.

Spectacles le 17 mars à 19H et 20h30, initiation le 18, masterclasse le 19, à La Grainerie, Balma


Grainerie_collectif Sous le manteau_1_© Caroline Ablain

Grainerie_collectif Sous le manteau_1_© Caroline Ablain


Adhémar, le retOurs

Surprise de la rentrée littéraire 2020, la Toulousaine Maylis Adhémar a conquis critique et lecteurs avec Bénie soit Sixtine, premier roman édité chez Julliard. L’histoire d’une jeune femme qui fuit sa famille catholique intégriste pour s’en fabriquer une nouvelle en Aveyron avec des punks à chiens. On avait aimé son style sans chichi et son refus d’enfoncer les portes ouvertes. Là voilà qui revient avec un roman planté pile poil dans l’époque, entre Toulouse et le Haut-Couserans. Des pages dans lesquelles écolos et paysans, pro-ours et antis, ruraux et urbains, adolescentes et belles-mères, gens du cru et citoyens du monde, nouveaux épris et anciens amants, se détestent allègrement. Le livre commence comme du Simon Johannin et finit… plus sagement. Entre les deux, l’auteure dessine un propos convainquant et sans idéologie sur la question de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées. Le souffle n’est peut-être pas aussi puissant que celui de Sixitine, mais c’est à lire assurément.


La Grande ourse, Maylis Adhémar, Éditions Stock


Maylis Adhémar

Maylis Adhémar © Rémi Benoit


Des belles choses

La maladie d’Alzeimher est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls médecins. La danseuse et chorégraphe toulousaine Anne Rebeschini s’empare de la question après l’avoir épuisée au chevet de son père. Elle soumet spectateurs et comédiens aux mêmes troubles temporels, spatiaux et de langage que ceux éprouvés par les malades. Et n’oublie ni de rire ni de profiter de l’instant.

Absence(s), d’Anne Rebeschini, avec Adolfo Vargas, Isabelle Saulle, Nathalie Broizat, les 21 et 22 mars au Théâtre du Pavé

Préférence régionale

Même si le Giec dit qu’il n’y a plus de saisons, Toulouse garde son Printemps du rire. À cheval sur mars et avril, il rassemble en Haute-Garonne la crème nationale des humoristes du moment et quelques rigolos locaux. Une fois encore (le festival a 29 ans), la gamme est large, qui va de la création originale devant les 50 spectateurs du charmant Théâtre de la Violette, aux stars de la nuit du Printemps sise au Zénith de Toulouse. Occasion unique dans l’année de voir en vrai les rois du seul-en-scène qu’on scrolle le reste du temps sur le smartphone (Aram, Peyre, Éboué, Inno JP…). On ira quant à nous boire le Dix vins de François-Xavier Demaison, parce qu’on est curieux d’entendre ce spectacle biographique autour du vin, et parce que son épouse perpignanaise et ses vignes à Vingrau (commune catalane voisine de l’Audoise Paziols, où Nougaro avait trouvé refuge), nous le rendent proche et sympathique.

Le Printemps du rire, du 10 mars au 9 avril à Toulouse et en Haute-Garonne

photo Stephane de Bourgies

© Stéphane de Bourgies


Dépêchez-vous !

La Caisse d’Épargne préférant désormais se faire mécène du sport plutôt que de l’art (on ne discute pas des goûts et des couleurs), l’historique Fondation Espace Écureuil pour l’Art Contemporain sise place du Capitole à Toulouse ferme fin mars. Il convient donc de s’y rendre une dernière fois pour expérimenter sa dernière expo en forme d’expérience olfactive, et pour saluer le travail de la directrice des lieux, Sylvie Corroler-Talairach.


Jusqu’au 18 mars à l’Espace Écureuil, place du Capitole


Savons

Savons © D.R.


Orchestre de Chambre avec vues

Une autre grande institution musicale toulousaine fête cette année son anniversaire. Il s’agit de l’Orchestre de Chambre de Toulouse, le plus ancien du genre en France (voir page 19) créé par le charismatique palois Louis Auriacombe. Ces dernières années, son chef Gilbert Colliard et son administrateur Renaud Gruss ont rajeuni le répertoire et ont débarrassé l’orchestre de sa pompe et de ses queues de pie. L’OCT n’en reste pas moins cet orchestre exceptionnel spécialiste du baroque, qui joua salle Gaveau deux ans à peine après sa création, fut le premier orchestre occidental à se produire dans la Chine post-Mao, et fut invité partout dans le monde pour s’y faire applaudir. On peut aujourd’hui encore écouter Auriacombe, voir à quoi ressemblait l’OCT dans les années 60 et l’écouter exécuter quelques mesures de Vivaldi en piochant dans les archives en ligne de l’Ina.


Rire et cartons

Un parti-pris formel un peu fou : raconter une histoire de malédiction lancée par une sirène pêchée par hasard, dans une langue incompréhensible et avec 400 bouts de carton sur lesquels on écrit les choses plutôt que de les représenter. Molière 2022 du meilleur spectacle, écrit et servi par Olivier Martin-Salvan, dont personne à Toulouse n’a oublié l’époustouflante prestation dans Espaece d’Aurélien Bory. Rythmé, drôle et barré.


Les gros patinent bien, de et avec Olivier Martin-Salvan, du 13 au 15 mars à la salle de fêtes de Blagnac, dans le cadre de la saison d’Odyssud et du 21 au 25 mars au Sorano.


photo Fabienne Rappeneau

© Fabienne Rappeneau


E-sœurs

Les 25 moniales cisterciennes de l’abbaye de Boulaur (Gers) ont 14000 followers sur Instagram. Leur notoriété leur a valu la visite du roi des influenceurs Tibo Inshape, ce qui de nos jours a plus d’impact qu’une visite présidentielle. En médiatisant leur quotidien fait de prières et de travaux des champs, elles sont parvenues à financer les aménagements indispensables à la pérennité des activités agricoles de l’abbaye. Le documentariste Yohan Guignard vient de passer une année avec elles. Il en restitue l’essentiel dans le doc Les travaux et les jours, diffusé par France Tv.


À partir du 9 mars 23 heures, sur la plateforme france.tv


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