Archipel Citoyen Le collectif citoyen est particulièrement critique vis-à-vis de la municipalité actuelle à qui il est reproché d’avoir encouragé les programmes de promoteurs privés et de n’avoir pris aucune mesure de régulation hormis l’installation d’un groupe de travail sur l’évolution des loyers à quelques mois des municipales. Opposé au projet Teso, dans sa forme actuelle, et à la Tour Occitanie, Antoine Maurice souhaite revoir les règles du PLUIH pour rééquilibrer la mixité sociale. Il propose par exemple, d’imposer, dans les quartiers sous-dotés, 35% de logements sociaux, soit 10 de plus que ce que prévoit la loi SRU. Sur la totalité de la mandature, il promet la construction de 10 000 logements sociaux sur la ville pour rattraper le retard. Par ailleurs, Archipel s’engage à mettre en place « sans délai » l’encadrement des loyers pour endiguer la spéculation immobilière et envisage même l’organisation d’un vote d’initiative citoyenne sur un encadrement plus ambitieux. Antoine Maurice a enfin annoncé son intention d’injecter un budget annuel de 11 millions d’euros » dans la rénovation thermique des bâtiments.
Pour la cohésion ! L’autre choix Le prédécesseur de Jean-Luc Moudenc au Capitole n’en démord pas : son successeur a abandonné la ville aux promoteurs immobiliers. Il s’engage donc à mettre en place une charte coconstruite avec les promoteurs et les riverains, qui ne serait pas pilotée « uniquement par le nombre de logements mais par rapport aux besoins des habitants ». Pensée comme « un engagement vertueux », elle verrait, notamment, la puissance publique s’engager à mettre en place des équipements publics de proximité et les promoteurs à faire des bâtiments à énergie positive. Autre proposition phare de Pierre Cohen en matière d’urbanisme, le renouvellement urbain des faubourgs, indispensables, selon la tête de liste de Pour la cohésion ! L’autre choix, pour résoudre la « fracture entre le centre-ville et les faubourgs » et diminuer la place de la voiture en ville. En cas de réélection le 22 mars prochain, l’ancien maire de Toulouse s’engage enfin à étudier de nouveaux dispositifs innovants pour favoriser l’accession à la propriété des classes moyennes, comme le bail social et solidaire, et à développer de nouvelles offres d’hébergements (foyers résidences, EPHAD, Habitat participatif…) pour les seniors.
Une nouvelle énergie La candidate d’Une nouvelle énergie est convaincue que c’est en associant davantage les habitants à chaque projet avant qu’il ne voit le jour qu’elle parviendra à faire accepter la nécessaire densification aux riverains. Pour y arriver, elle mise beaucoup sur la « Fabrique des quartiers », qui s’appuie sur les kiosques des solutions, lieux d’information et de consultation mis en place dans chaque quartier afin de présenter chaque projet urbain et de recueillir l’avis des habitants. La vice-présidente du Conseil régional souhaite également généraliser à l’ensemble des quartiers les appels à projet proposés jusqu’à maintenant dans les « prioritaires » pour permettre aux habitants de réinventer et de réinvestir leurs espaces de vie avec des budgets participatifs associés. Nadia Pellefigue s’engage également à mettre en place une charte de l’aménagement pour respecter l’identité des quartiers et à créer une plateforme unique de rénovation de l’habitat et de l’énergie pour favoriser la rénovation énergétique. Tout en accompagnant une filière construction de haut niveau en lien avec la recherche, pour développer la construction de bâtiments moins énergivores.
Toulouse Belle&Forte « Toulouse ne doit pas être Paris demain car la flambée des prix chasse les classes moyennes de la ville centre ». L’ancien adjoint de Jean-Luc Moudenc en charge du logement n’hésite pas à agiter le spectre d’une hausse incontrôlée des prix de l’immobilier pour légitimer son projet phare en matière d’urbanisme : favoriser l’essor de propriétaires occupants dans la Ville rose. Pour y parvenir, celui qui était agent immobilier au civil avant d’entrer en politique souhaite développer et encadrer le logement à prix maîtrisé et amplifier la vente de logements sociaux sur Toulouse Métropole « car la vente d’un logement social permet de financer la construction de trois logements sociaux ». Franck Biasotto propose également d’étendre sur toute la Métropole une « Bourse d’échanges » entre tous les bailleurs sociaux, afin que le locataire devienne acteur de sa demande de logement. Le candidat soutenu par le Modem veut enfin mettre en place une Maison de l’Habitat et du Logement, une sorte de guichet unique où les Toulousains pourront faire leur demande de logement social, mais aussi se renseigner sur les dispositifs de rénovation énergétique et y enclencher les démarches.
Aimer Toulouse Le maire de Toulouse l’a répété tout au long de la campagne, c’est lors du prochain mandat que l’on verra les bénéfices du PLUIH signé en avril 2019. Et le nombre de permis de construire baisser de manière significative. En parallèle, Jean-Luc Moudenc promet aux Toulousains, s’ils lui font une nouvelle fois confiance le 22 mars prochain, de créer, pour apaiser le développement urbain de notre ville, des comités de suivi citoyen pour tous les grands projets urbains avec des représentants d’associations de quartier et des habitants tirés au sort qui auront accepté de s’impliquer. Il s’engage également à mettre en place des groupes de travail citoyens sur l’identité urbaine des quartiers et un office foncier solidaire pour permettre une accession à la propriété à moindre coût, en distinguant la propriété du foncier et du bâti. Il veut d’autre part inciter les promoteurs et les bailleurs sociaux à faire équipe dès la phase amont des projets immobiliers pour s’assurer de la bonne intégration des logements sociaux au sein des constructions. Il promet enfin un grand plan de rénovation énergétique de l’habitat pour mettre à niveau au moins 7000 logements par an.
Rassemblement toulousain Convaincue que l’esprit de Toulouse est celui d’une « ville horizontale », le candidat du Rassemblement national est déterminé à lutter contre la densification massive et à préserver l’identité architecturale toulousaine s’il est élu le 22 mars prochain maire de Toulouse. Pour se faire, il veut notamment optimiser les taux d’occupation des logements vides et encourager les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif en proposant des incitations financières ou fiscales pour réhabiliter les logements. Quentin Lamotte plaide enfin pour un rééquilibrage des territoires entre métropole et territoire ruraux.
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