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BOUDU

La LGV en sourdine

Le 17 mai, Emmanuel Macron disséminait ses ministres sur le territoire français pour défendre sa première année à l’Elysée. Alors que Bruno Le Maire se rendait dans une usine de pop-corn gersoise, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, s’envolait pour Toulouse. Là où l’épineuse LGV Toulouse-Bordeaux électrise habituellement les élus locaux. Démonstration de force ou signe de bonne volonté de la part du gouvernement ? Difficile de le savoir. Si les Tarnais sont repartis avec la certitude que l’autoroute Toulouse/Béziers se ferait, pas de grande avancée sur le front de la LGV. Même les élus locaux, pourtant bavards lors des derniers déplacements de la ministre, sont restés discrets sur le sujet. À peine apprendra-t-on que les tractations se sont poursuivies en coulisses. Aux journalistes impatients, la ministre assure que « la LGV fait partie des projets retenus », qu’elle travaille « très activement avec les collectivités pour trouver des montages financiers permettant d’accélérer la réalisation de cette ligne très attendue », et que la loi d’orientation sur le sujet sera discutée « prochainement » à l’Assemblée. Voilà les journalistes contentés. Et les cent Toulousains réunis pour la questionner à la préfecture ? Pas un mot sur la LGV. Ils avaient d’autres chats à fouetter.

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