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Orane Benoit

Le Finisher : Aurélien Sanchez

Dernière mise à jour : 14 févr.

Depuis 1986, à peine 17 coureurs ont franchi la ligne de la mythique Barkley, ultramarathon qui se court chaque année dans le Tennessee. Parmi eux, le Toulousain  Aurélien Sanchez,  qui vient de boucler la course en un peu moins de 59 heures… 



Le 16 mars, Aurélien Sanchez, est devenu à 34 ans le premier Français à terminer la Barkley, qui n’avait pas connu de finisher depuis 6 ans. Cet ultra-trail, parmi les plus difficiles au monde, met chaque année à l’épreuve 40 participants sur plus de 160 km, sans GPS et en moins de 60h.


Aurélien Sanchez en rêvait depuis 6 ans. Après 16 ans de foot, l’ingénieur en électronique qui a grandi dans l’Aude, s’est passionné pour la randonnée et la course à son arrivée aux Etats-Unis en 2016. « Je cherchais un objectif, c’est comme ça que j’ai découvert la Barkley et tout ce que ça représente : l’autosuffisance, les montées très pentues, le hors sentier, le manque de sommeil… Dès mars 2017, j’ai démarré l’ultra-trail avec l’idée d’y participer un jour. » Pour y parvenir, il s’entraîne dur : « On découvre ses forces et on travaille sur ses faiblesses. Je n’avais jamais fait d’effort de plus d’1h30. Là, c’est 48 à 60 heures. Il y a tout à apprendre et ce n’est pas simple. Il faut vraiment se connaître. »


Après un record au John Muir Trail en 2018, la traversée des Pyrénées en 12 jours en autosuffisance, et des années à étudier la Barkley, il est sélectionné en mars dernier sur lettre de motivation par Lazarus Lake, inventeur de la course. Sur la ligne de départ se mêlent joie, stress et excitation : « J’étais très impressionné de me retrouver à côté de John Kelly, Christophe Nonorgue ou le Français Guillaume Calmettes… Je savais que la plupart échoueraient et je me disais : “Pourquoi moi j’y arriverais ?” ».


Après 58 heures, 42 minutes et 23 secondes d’une course « de rêve, sans avoir trop subi », Aurélien Sanchez franchit la ligne d’arrivée avec ses pages de livres déchirées, preuves de son passage aux différents points du parcours. « On pourrait se dire que c’est une course sadique avec beaucoup de souffrance, mais pour moi le finish n’était que plaisir et émotion. Je venais de réaliser mon rêve. » Avant de se présenter un jour à nouveau au départ de la Barkley, Aurélien Sanchez, qui vit à Toulouse depuis 2019, s’attaquera mi-juin à la course française qui s’en inspire et qui n’a jamais connu de finisher : la Chartreuse Terminorum.

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