Punk à chien Quentin Lamotte fait-il sienne la technique adoptée par Marine Le Pen : parler moins pour convaincre plus ? Toujours est-il qu’il est difficile de rassembler suffisamment de matière pour relever chez lui des tics de langage ou des marottes significatives. Le candidat RN, au langage plutôt châtié, s’est toutefois illustré en qualifiant de « punks à chien » les individus qui avaient saccagé l’université Jean Jaurès en 2018. Cette même année, Marine Le Pen s’était d’ailleurs, elle aussi, emportée contre les zadistes et les punks à chien. Sans surprise, l’expression ne figure dans aucun de nos dictionnaires. En même temps, on voir parfaitement ce que c’est, un punk à chien. Du moins, c’est ce que nous pensions avant de lire les travaux sur le sujet de la psychologue clinicienne Lillian Borocz, qui nous apprend que « le positionnement existentiel des punks à chien – dont le parcours est inscrit dans l’errance – est une défense contre une souffrance psychique, à l’aide d’une image d’autosuffisance idéalisée et qui a pour fonction un soutien narcissique. » Débrouillez-vous avec ça.
Identité Sauf erreur de notre part, Quentin Lamotte est le seul à parler d’« identité toulousaine » dans une acception plus vaste que la simple identité urbanistique (en clair, la brique) même si ce qu’elle recouvre reste flou. Dans les discours et les écrits du candidat, elle semble découler de l’identité nationale, mais rien de plus. L’étymologie vole alors à notre secours, qui rappelle qu’identité vient du latin idem (le même). L’identité toulousaine est dont ce qui est commun à tous les Toulousains. Petit indice, le candidat Rassemblement National a déclaré sur Toulouse FM faire partie de la team chocolatine, ce qui lui fait un point commun avec Nadia Pellefigue et son ennemie jurée Carole Delga.
Fierté La fierté d’être Toulousain est un motif récurrent dans le discours de Quentin Lamotte. Inutile, pourtant, d’exalter davantage la fibre cocardière des Toulousains, notamment des nouveaux arrivants qui, comme les anciens fumeurs, sont les plus radicaux. D’ailleurs, fier dérive du latin ferus (sauvage, farouche, cruel). Reste à savoir de quelle fierté il s’agit. De la « supériorité souvent illusoire qui affecte des airs hautains », ou de cette « satisfaction d’amour-propre souvent fondée ? ».